Dans un communiqué conjoint, signé ce 17 février, à la veille du Sommet entre l’Union européenne et l’Union africaine, les pays sahéliens et voisins ainsi que des partenaires internationaux réitèrent collectivement leur engagement envers le peuple malien, ainsi que leur volonté de continuer à s’attaquer aux causes profondes de l’insécurité.
Afin de contenir la potentielle extension géographique des actions des groupes armés terroristes en direction du Sud et de l’Ouest de la région, les partenaires internationaux indiquent leur volonté d’envisager activement d’étendre leur soutien aux pays voisins du Golfe de Guinée et d’Afrique de l’Ouest, sur la base de leurs demandes. Ces actions viendraient soutenir les initiatives et organisations régionales pertinentes telles que l’UA, la CEDEAO, le G5 Sahel et l’Initiative d’Accra et renforcer les stratégies nationales visant à améliorer la résilience ainsi que les conditions de vie et de sécurité dans les régions les plus vulnérables.
Ils demandent à cet égard au Haut-représentant de la Coalition pour le Sahel d’organiser rapidement une réunion ministérielle de la Coalition, qui aura pour objet d’établir un bilan de la feuille de route adoptée en mars 2021 et de prendre en compte ces nouvelles orientations.
«Compte tenu des impacts de la situation sur la population malienne, nous soulignons collectivement notre engagement de longue date envers le peuple malien, ainsi que notre volonté de continuer à nous attaquer aux causes profondes de l’insécurité en mobilisant l’aide pour répondre aux besoins immédiats et à plus long terme de la population, en particulier des personnes les plus vulnérables. Nous réaffirmons aussi notre disponibilité à poursuivre le dialogue avec les autorités de transition maliennes», lit-on dans le communiqué.
Ces pays réunis réaffirment leur «volonté de poursuivre le partenariat avec et leur engagement pour le peuple malien dans la durée, pour faire face à tous les défis posés par l’activité des groupes armés terroristes au Sahel ».
Ils disent en outre regretter que les autorités maliennes de transition n’aient pas tenu leurs engagements envers la CEDEAO, soutenue par l’Union africaine, d’organiser des élections présidentielles et législatives avant le 27 février 2022. «Nous exhortons les autorités maliennes à achever la période de transition et à organiser des élections libres, équitables et crédibles. Nous soutenons pleinement les efforts en cours de la CEDEAO et de l’UA pour le retour du Mali à l’ordre constitutionnel dans les meilleurs délais», souligne le communiqué conjoint.
Les différents pays signataires du communiqué exhortent les autorités maliennes à réengager un dialogue constructif avec la CEDEAO et l’Union africaine, au plus haut niveau, afin de trouver une solution en faveur de la stabilité et du développement du Mali et de toute la région.
La liste des signataires :
Allemagne ; Belgique ; Bénin ; Canada ; Côte d’Ivoire ; Danemark ; Estonie ; France ; Italie ; Ghana ; Mauritanie ; Niger ; Portugal ; République Tchèque ; Roumanie ; Sénégal ; Slovaquie ; Slovénie ; Suède ; Tchad ; Togo ; Conseil européen ; Commission européenne ; Coalition pour le Sahel ; Commission de l’Union Africaine.