(Dakar) – Le gouvernement malien a annoncé mercredi soir l’arrestation de sept « suspects » au lendemain du massacre de 37 habitants d’un village peul et promis des « opérations de grande envergure », alors que Paris appelait Bamako à une « réaction forte ».
« Suite au massacre du 1er janvier 2019 dans le village de koulogon
, dans le cercle de Bankass (centre), une mission des Forces armées maliennes (Famas) a été dépêchée sur les lieux. Elle y a interpellé sept suspects », a indiqué dans un communiqué le ministère de la Sécurité et de la Protection civile.
Mercredi matin, la même mission s’est rendue dans le village de Bobosso, proche de la frontière avec le Burkina Faso, où des « invididus armés ont brûlé des cases », selon la même source.
Un « assaillant » a été tué et 24 personnes interpellées lors de cette seconde opération, précise le ministère, selon qui des « opérations de grande envergure » sont en préparation avec le ministère de la Défense afin de « mettre hors d’état de nuire tous les fauteurs de trouble » dans cette région où le conflit entre les communautés dogons et peules s’est exacerbé dans un contexte de lutte contre les jihadistes.
Sécuriser le centre
« La France est préoccupée par l’augmentation des meurtres et violences graves à l’encontre des civils dans le centre du Mali depuis quelques mois, qui a connu un nouveau pic hier (mardi) avec plusieurs dizaines de morts », a fait savoir mercredi le ministère français des Affaires étrangères.
Paris « appelle à une réaction forte des autorités maliennes pour que ces crimes fassent l’objet sans délai d’enquêtes et que leurs auteurs soient poursuivis et sanctionnés », a ajouté le quai d’Orsay, en prônant une « approche associant action judiciaire, prévention de nouvelles violations des droits de l’Homme et désarmement de toutes les milices, comme le gouvernement s’y est engagé ».
Dans un communiqué, le groupe d’autodéfense affilié aux chasseurs dozo Dan Nan Ambassagou a « condamné cet acte barbare » mercredi et affirmé que ses combattants n’étaient « ni de loin, ni de près impliqués » dans l’attaque contre le village de Koulogon