Maman des jumelles siamoises, dont l’une a rendu l’âme: Ndiémé Aïssatou Niang livre les difficultés vécues durant la grossesse

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Maman des jumelles siamoises, dont l’une a rendu l’âme: Ndiémé Aïssatou Niang livre les difficultés vécues durant la grossesse Séparer deux sœurs siamoises, c’est la prouesse faite par le professeur Gabriel Ndoye, chef de service chirurgie et le professeur Marie Diop Ndoye chef de service anesthésie de l’hôpital Albert Royer. Sophie et Adja, nées le 2 novembre dernier à l’hôpital de Pikine. Après 49 jours d’inquiétude et de tourment, Ndiémé Aïssatou Niang, la jeune maman des sœurs siamoises, nous a ouvert son cœur en nous livrant les difficultés qu’elle a vécues durant la grossesse, mais aussi son quotidien depuis la naissance des bébés. En allant à son rendez-vous de visite prénatale du 2 novembre dernier, Ndiémé Aïssatou Niang ne savait pas que sa vie allait prendre un autre tournant, avec la naissance de ses jumelles siamoises ce jour-là. Alors qu’elle pensait effectuer une visite prénatale anodine, Ndiémé a été orientée à l’hôpital de Pikine par son médecin traitant pour une césarienne. En effet, enceinte de jumelles, la jeune maman était confrontée à une hypertension qui provoquait chez elle d’atroces maux de tête. Ce qui lui a valu plusieurs séjours d’observation à la clinique. Nous l’avons rencontrée, hier, quelques jours après l’opération de ses jumelles, chez elle à Guédiawaye. Présentation Je m’appelle Ndiémé Aïssatou Niang. J’ai 25 ans. Ces jumelles sont mes ainées. Je vivais à Touba, mais j’ai rejoint ma famille qui habite à Guédiawaye, à deux mois de grossesse et depuis lors, je me faisais suivre dans une clinique de la place. Nous avons entendu dire que vous n’avez pas beaucoup de moyens, alors, comment faisiez-vous pour payer la clinique ? Il est vrai que je suis issue d’une famille modeste et les moyens financiers peuvent nous faire défaut des fois, mais depuis le début de la grossesse, j’ai pu compter sur le soutien de ma famille. Mes frères et sœurs se démènent comme pas possible pour me garantir les meilleurs soins. Nous ne sommes certes pas très nantis, mais j’ai pu compter à chaque fois sur l’appui de ma famille, qui n’a ménagé aucun effort pour mon bien-être. Je profite d’ailleurs de la situation pour les remercier vivement. C’est grâce à leur soutien aussi bien sur le plan émotionnel que financier que j’ai pu surmonter toutes les difficultés qui étaient liées à la grossesse. Et avec la naissance des enfants, qui étaient des siamoises, ils ont dû multiplier leurs efforts. Les coûts des ordonnances, du lait et des couches sont extrêmement chers, mais ils ne lésinent pas sur les moyens. Ils essaient tant bien que mal de nous mettre dans les meilleures conditions, les enfants et moi. A vous entendre parler, on comprend que tous les frais liés à la grossesse ont été pris en charge par vos frères et sœurs, qu’en est-il du papa des enfants ? Je ne préfère pas aborder ce sujet. Et je voudrais que les gens respectent cela. Je tiens juste à rendre grâce à Allah qui m’a permis de recouvrer la santé et qui a permis la réussite de l’opération de mes enfants. Mais aussi rendre un vibrant hommage à ma famille toute entière. Comment s’est déroulée la grossesse? A quel moment avez-vous su que vous attendiez des jumelles ? J’avais une hypertension durant la grossesse et j’avais d’atroces maux de tête qui nécessitaient des fois une observation de quelques jours à la clinique. Je ressentais aussi un certain inconfort au niveau de mes côtes, c’était dû certainement à la forme des enfants (siamois). Je souffrais beaucoup avec les séances de massage chez Mère Jaboot qui tentait sans résultat de faire descendre mon ventre. C’est lors de la première échographie que j’ai su que j’attendais des jumelles, mais je ne savais pas qu’elles étaient siamoises. Je ne m’en suis rendu compte qu’après leur naissance. Comment l’avez-vous accueilli ? Alhamdoullilah ! Je rends grâce à Allah et je remercie les médecins, qui se sont chargés de mes filles depuis leur naissance sans contrepartie. Je félicite les professeurs Gabriel Ndoye et Marie Diop Ndoye, qui ont pratiqué l’opération avec succès. Ndèye Khady D. FALL

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