Mandat d’arrêt contre Karim Keïta: comment Paris a aidé Bamako sur le dossier

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La justice malienne a émis, lundi 5 juillet, un mandat d’arrêt international contre Karim Keïta, ancien député et fils de l’ex-Président Ibrahim Boubacar Keïta. Il est recherché dans le cadre de l’enquête sur la disparition il y a un peu plus de cinq ans d’un journaliste malien Birama Touré. Depuis 5 ans, les enquêtes n’avaient vraiment pas avancé. Le dossier s’est accéléré grâce notamment à la coopération judiciaire entre le Mali et la France.

De source proche du dossier, on affirme qu’à la demande du juge malien, la justice française a récemment interrogé à Paris plusieurs personnes. De nouvelles pièces auraient été versées au dossier. Sur place à Bamako, les enquêteurs affirment également, sans plus de précision, détenir de « nouveaux éléments » . On parle notamment de certains détails au sujet de la disparition du journaliste Birama Touré qui conduirait à une autre affaire. « Il y a peut-être une affaire dans l’affaire », commente une source judiciaire malienne.

Le mandat d’arrêt international délivré par un juge malien a été notifié à Interpol, l’organisation internationale de police criminelle qui est chargé d’exécuter ledit mandat d’arrêt. Karim Keïta, qui réside en Côte d’Ivoire, a toujours clamé son innocence dans l’affaire de la disparition depuis 5 ans du journaliste. L’un de ses avocats Me Yaro Kalifa a confié à RFI être surpris par le mandat d’arrêt international. « Nous n’avons pas accès au dossier et nous ne connaissons pas les faits nouveaux qui justifient le mandat », a-t-il ajouté.

La maison de la Presse de Bamako qui regroupe les journalistes locaux a également réagi : « Soutien à la justice et que cette action soit le début de la manifestation de la vérité » peut-on lire dans un communiqué.

Avec RFI.FR

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