Suite aux allégations du Secrétaire Général d’Amnesty International sur les manifestions réprimées au Sénégal. Le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall a publié un communiqué, ce lundi 31 octobre, avec des chiffres à l’appui pour contre-attaquer Amnesty International. L’Organisation non gouvernementale (ONG) a dressé un bilan de la situation des droits humains au Sénégal particulièrement sur les dernières manifestations du mois de mars 2021 ainsi que les lenteurs judiciaires qui y sont notées.
Cette sortie du Garde des Sceaux a fait sortir de ses gonds le directeur exécutif de la section d’Amnesty International (AI) Sénégal, Seydi Gassama. «Une Commission d’enquête annoncée en grande pompe après les événements de mars 2021 et qui n’existe pas. Aucun acte la créant n’a été publié. Des victimes et des familles de victimes qui ont porté plainte depuis plus d’un an sans qu’aucun acte d’instruction n’ait été posé », a fait savoir Seydi Gassama sur Twitter .
Poursuivant il ajoute : «Des statistiques sur les manifestations qui taisent les interdictions des manifestations de l’opposition en période préélectorale; ce qui constitue une grave atteinte à l’exercice des droits civils et politiques. Le respect des droits est une obligation, pas une option».
Le droit de l’hommiste a conclu que «polémiquer avec les ONG ou proférer des menaces, ce qui est plutôt inhabituel de la part des États démocratiques, n’améliorera pas le bilan de l’État du Sénégal en matière des droits humains ». «Il faut des actes, des instructions à tous les niveaux de l’État pour leur respect », a-t-il recadré.