Drame à Mbacké : Pour mauvaise gestion d’un poulailler, le marabout tue son condisciple
Vingt ans de réclusion criminelle. C’est la sentence infligée à Moustapha Diop qui avait poignardé à mort son condisciple Bassirou Diop, dans le Daara de leur guide religieux situé dans le département de Mbacké. De plus, l’accusé, qui a été attrait hier à la barre de la Chambre criminelle du tribunal de grande instance de Diourbel pour meurtre et détention d’une arme sans autorisation, devra remettre 20 millions de francs CFA à la famille éplorée en guise de dommages et intérêts.
Interrogé sur les faits qui lui ont valu son séjour carcéral à la prison centrale de Diourbel, Moustapha Diop a nié tout en bloc. Pour se tirer d’affaire, l’accusé a fait croire au président de la chambre criminelle que son condisciple Bassirou Diop est tombé sur l’arme du crime (couteau).
Ainsi, il a ravalé ses propos tenus lors de l’enquête de la brigade de gendarmerie de Mbacké, en 2020.
En effet, d’après le procès-verbal parcouru par Seneweb, Moustapha Diop avait reconnu sans ambages les faits devant les enquêteurs. Retraçant le film du crime, il avait avoué avoir planté un couteau à son condisciple au niveau de son cou.
Toutefois, le célibataire incriminé avait regretté son acte en confiant aux enquêteurs que ‘’c’était la volonté divine’’.
Gérant du poulailler du Daara de son marabout sis à Gouye Guène, un village du département de Mbacké, Bassirou Diop s’était rendu auprès de sa famille à Touba. Au terme de son séjour, il a pris congé des siens dont son épouse et ses enfants.
Arrivé au Daara tard dans la nuit, au courant du mois d’octobre 2020, Bassirou Diop a constaté que son condisciple Moustapha Diop n’a pas assuré la gestion du poulailler de leur marabout. Il s’en est suivi une dispute entre les deux hommes qui a mal tourné.
Moustapha Diop a surpris par derrière ce père de famille avant de lui assener le coup fatal de couteau au niveau du cou. Gisant dans une mare de sang, la victime perdra son combat contre la mort.
L’auteur du crime a pris la poudre d’escampette avant d’être interpellé à Gossas par la gendarmerie grâce, à la géolocalisation de son téléphone, d’après le procès-verbal lu par Seneweb.
Fatou Kasse