Me Assane Dioma Ndiaye a fait un diagnostic sans complaisance du phénomène de l’émigration clandestine qui prend des proportions inquiétantes. Dans une note, l’avocat défenseur des droits de l’homme prône une solution de fond pour juguler le mal.
« Ces jeunes qui prennent la mer sont déshumanisés. Lorsque l’être ne se sent plus humain, on ne peut plus attendre de lui une démarche rationnelle. C’est le travail qui libère l’homme. L’oisiveté peut pousser à des actes désespérés », analyse, d’emblée, le Président de la Ligue sénégalaise des droits humains.
« Aujourd’hui, c’est ce désespoir qui est à l’origine de tout ce qui se passe, explique-t-il. Donc le problème n’est pas d’essayer de sensibiliser les jeunes, mais plutôt de trouver une vraie solution à la racine du mal. Il faut que la solution soit une solution du fond », insiste Assane Dioma Ndiaye.
Il ne dédouane pas l’État pour autant dans cette tragédie.
« La vocation d’un gouvernement, c’est d’assurer le bien-être et la sécurité de ses citoyens, y compris le droit à la vie. Le premier droit sécuritaire, c’est le droit à la vie. Donc, manifestement, l’Etat sénégalais a failli. Il faut reconnaître cette faillite et régénérer le génie créateur du peuple sénégalais afin de secréter des solutions salvatrices », recommande l’avocat.
Mieux, « Il faut faire renaître l’espoir et l’espérance. Et de cette manière les jeunes sauront qu’en restant du Sénégal, il est possible de se développer et de s’humaniser. Et si cet espoir existe, il va de soi que le phénomène va se désagréger ».
Infos Rewmi avec Seneweb