Invité de l’édition spéciale d’Iradio (90.3) sur les réformes constitutionnelles, le Président du Comité sénégalais des Droits de l’homme et non moins maire de Ndol-Ndol estime que la suppression du poste de Premier ministre ne doit pas gêner. Ce, dit-il, eu égard aux motifs évoqués par le président de la République dans le projet de loi. « Après 7 ans de gouvernance le président de la République a du faire une auto-évaluation de sa gouvernance et en a tiré les conséquences après être élu. Il s’est rendu compte qu’il y a 40% des sénégalais qui n’ont pas voté pour lui et, malgré les efforts qui ont été fait, il y a des choses qui restent à faire. Il fallait donc avoir une autre vision, une autre alternative. C’est pourquoi, pour ce quinquennat qui constitue son dernier mandat, le président a pensé qu’il faut changer les choses. Et là, il a en vue la suppression du poste du Premier ministre. Cela ne doit pas gêner eu égard aux motifs que le président a évoqué dans ce projet de loi », a expliqué Me Pape Sène, rappelant que le président veut, à travers la suppression de ce poste, allier rapidité et efficacité. « Le président de la République ne parle pas seulement d’une accélération aveuglée des procédures au niveau gouvernemental. Mais, il demande l’accélération dans l’efficacité. Le président, au-delà de tout ce qu’il fait, il faut qu’il ait un impact direct des politiques publiques sur les citoyens sénégalais », a renchéri l’avocat.
A l’en croire, le poste de Premier n’est pas un goulot d’étranglement mais, reconnait-il « le temps que le gouvernement devra mettre aujourd’hui pour porter dans sa matérialité des directives du président de la République afin qu’elles produisent des effets sur les populations ce n’est pas le même temps si on a un Premier ministre ».