Cheikh Diop, l’homme qui a tenté de s’immoler par le feu devant le Palais, est finalement mort. Me Assane Dioma Ndiaye, son avocat, a trouvé le coupable : il rejette la faute sur l’État, l’hôpital de Fann et à l’administration pénitentiaire.
« L’hôpital Fann et la prison de Rebeuss n’ont pas fait leur travail, ni assumé leurs responsabilités dans cette affaire. Il s’est dit qu’il ne sera jamais indemnisé et il est passé à l’acte », a déclaré, dans L’AS, l’avocat. Qui signale que la victime n’était pas en mesure de prouver l’erreur médicale ayant abouti à son amputation, parce que Fann n’a pas conclu que l’injection reçue en prison lui a causé la perte de son bras droit.
Me Ndiaye ajoute : « Il est entré à Rebeuss avec deux bras et en est sorti avec un seul. Ne serait-ce que pour cela, l’État lui doit une indemnisation. »
L’administration pénitentiaire a dégagé sa responsabilité dans cette affaire, assurant qu’elle ne néglige pas ses malades.
Cheikh Diop a été placé sous mandat de dépôt à Rebeuss pour une affaire de faux documents de voyage. C’était en 2016. D’après L’Observateur, pour calmer ses maux de tête en prison, on lui a administré une injection qui lui a causé une gangrène à l’avant-bras droit, laquelle a nécessité l’amputation de son bras.
?Il bénéficiera d’une liberté d’office. Et à sa sortie de prison, il a attaqué l’État en justice pour obtenir réparation. Il sera débouté en première instance puis en appel. Ces revers judiciaires seraient la cause de sa tentative d’immolation par le feu devant le Palais.
Auteur: Seneweb News – Seneweb.com