Mort d’Idrissa GOUDIABY : la contre-expertise se fera lundi à Dakar

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Bientôt, la famille de Idrissa Goudiaby sera fixée sur les causes de la mort de leur fils. Leur combat semble avoir porté ses fruits. Le procureur de Ziguinchor, Pape Ismaël Diallo a ordonné que la contre-expertise se fasse lundi prochain. Avec les experts, il est convenu de procéder à l’examen à Dakar plutôt qu’à Ziguinchor. L’argument brandi est que le plateau médical est plus relevé à Dakar qu’à Ziguinchor. Une décision à laquelle la famille de la victime s’est résignée, même si elle s’inquiétait par rapport au déplacement du corps. L’essentiel, en tout cas, est d’apporter la lumière sur les causes de la mort du taximan et de procéder à l’inhumation, car depuis le 17 juin, le corps de Idrissa Goudiaby est entre les mains de dame justice.

Rappelons que la contre-expertise sera effectuée par un professeur, un médecin et le médecin de la famille qui est également un expert en balistique. C’est, en fait le choix de l’expert qui a constitué un obstacle. Car lorsque la famille du taximan avait choisi son expert, le chef du Parquet de Ziguinchor avait émis des doutes sur sa neutralité. Il avait écrit auprésident de l’Ordre des médecins pour lui demander de désigner un expert «compétent, neutre et indépendant». Ce qui avait étonné et offusqué la famille du défunt taximan, qui, à travers son avocat, avait également saisi le président de l’Ordre pour lui demander de désigner le médecin qu’ils ont choisi, si ce dernier remplit les critères évoqués par le Procureur. Coupant la poire en deux, le président de l’Ordre des médecins choisit ainsi un professeur et un médecin tout en précisant que ces derniers seront assistés du médecin qui a été choisi par la famille de la victime.

Idrissa Goudiaby a été tué lors des manifestations du 17 juin à Ziguinchor, rappelle les echos. Le taximan revenait du travail et n’avait aucunement l’intention de participer à ces évènements selon les membres de sa famille. Ces derniers se disent convaincus qu’il a été tué par une arme à feu, notamment par les forces de l’ordre. Ils se fondent sur les déclarations des témoins sur les lieux au moment des faits et de la douille retrouvée près du corps. Ce, entre autres éléments de preuve. L’affaire sera peut-être élucidée au terme de la contre-expertise, mais également à la fin de l’enquête.

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