Cette information devrait raviver le débat ancien mais toujours pertinent sur la nécessité pressante de rationaliser les partis politiques au Sénégal. Selon les données présentées par Moundiaye Cissé, directeur exécutif de l’ONG 3D, lors d’une table ronde de l’Association sénégalaise de droit constitutionnel (ASDC) le jeudi 6 juin, la plupart des partis politiques n’ont même pas d’adresse officielle.
« En 2000, au départ du pouvoir d’Abdou Diouf, il y avait 42 partis politiques. C’est sous Wade que leur nombre a explosé, atteignant 151 partis à son départ en 2012. Sous Macky Sall, en mai 2023, nous en étions à 326 partis », a-t-il déclaré, selon les rapports de Seneweb.
Le plus préoccupant dans cette croissance exponentielle des partis politiques, selon M. Cissé, c’est que « sur les 326 partis, seuls 70 ont une adresse connue. Et seulement trois d’entre eux soumettent régulièrement leurs états financiers conformément à la loi ».
M. Cissé estime que la loi actuelle sur les partis politiques est obsolète, et préconise la mise en place d’un code spécifique pour ces entités afin de rationaliser leur existence et d’envisager enfin un financement public pour eux.
Lors de cette réunion, Moundiaye Cissé a également plaidé en faveur du maintien de la Commission électorale nationale autonome (CENA) et du renforcement de ses pouvoirs.
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