Face à des incendies à répétition dont elles déclarent ignorer les causes, les populations de Ndiogop Ndiaye, un village de la commune de Ndangue Sène situé à 18 km de la ville de Diourbel, demandent de l’aide aux autorités compétentes. « C’est une situation qui nous arrive depuis plus de deux ans, précisément en 2016. On constate le feu dans le village. C’est un phénomène dont on ne connait pas les causes. Cela se manifeste de façon mystérieuse », a déclaré Soka Diop, porte-parole des habitants, lors d’un rassemblement.
Une visite guidée permet de voir les stigmates de ce feu mystérieux avec des cases complétements calcinées, des maisons ravagées et abandonnées par leurs propriétaires. En 2017, un bébé de 18 mois a péri dans les flammes, dit-on. Les explications données par les habitants sont ponctuées d’une forte part d’irrationnel à la limite. « D’habitude les incidents arrivent entre 10 h et 18h, le feu se déplace d’une maison à une autre et on ne connaît pas les causes. On n’arrive pas à maîtriser le feu qui se propage’’, a dit le porte-parole.
« Ça commence par des étincelles avant de prendre d’autres proportions inquiétantes », explique-t-il. Selon lui, depuis le mois de ramadan, les choses se sont accentuées occasionnant des dégâts matériels. « Juste avant votre arrivée vers 17 heures, une case a complétement brûlé chez Baye Ndiaye. On n’ose même pas s’approcher des flammes parce qu’elles attirent les gens comme une sorte d’aimant. En plus elles s’accentuent lorsqu’on se met à crier », selon des femmes trouvées en face d’une concession frappée par un incendie.
« Il y avait une vieille qui dormait dans la chambre. Elle a été sauvée par les enfants. Actuellement, elle est sous le choc », ajoutent-elles. Selon Souka Diop, « depuis un certain temps, il y a huit concessions qui ont brûlé, 13 chambres et 32 cases ». « Cette situation commence à perdurer et les populations sont sous le choc. Elles ont tout perdu. Leur semence, leur bien matériel, leur bétail (moutons et chèvres) ont tous été emportés par le feu », a déploré M. Diop. Les populations ont fait venir des marabouts et autres devins sans succès.
Selon Souka Diop, « chacun fait la veille devant sa maison. Il n’y a plus de travail à Ndiogop Ndiaye. On ne peut pas dormir parce que le feu peut se déclarer à tout moment ». Les habitants de Ndiogop Ndiaye demandent aux autorités et autres bonnes volontés de leur venir en aide pour résoudre définitivement ce problème. Ils soulignent que la gendarmerie était venue l’année dernière et a fait un rapport qui n’a pas été suivi d’effets. Cette année-ci encore, la gendarmerie est revenue mais rien n’a bougé. FD/OID/ASB