Négociations du Brexit : l’UE et Londres continuent de se renvoyer la balle

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Bruxelles a appelé Londres à « retravailler » ses propositions pour débloquer les négociations sur le Brexit, entrées dans leur dernière ligne droite. La Première ministre britannique a répliqué que c’était à l’UE de faire « évoluer sa position ».

L’Union européenne et le Royaume-Uni se sont renvoyé la balle, mercredi 19 septembre, au sujet des efforts à consentir dans la dernière ligne droite des négociations du Brexit pour éloigner le spectre d’un divorce sans accord, lors d’un sommet européen à Salzbourg, en Autriche.

« Si nous voulons parvenir à une conclusion réussie, alors, tout comme le Royaume-Uni a fait évoluer sa position, l’UE devra aussi faire évoluer sa position », a lancé devant la presse Theresa May à son arrivée au dîner de travail.

Elle semblait répondre au président du Conseil européen, Donald Tusk, qui avait appelé quelques heures plus tôt Londres à faire des efforts. Sur « la question irlandaise ou le cadre de la coopération économique future, les propositions du Royaume-Uni devront être retravaillées », a-t-il estimé.

La frontière irlandaise comme pierre d’achoppement

Londres et Bruxelles ont trouvé des compromis sur la plupart des sujets liés au divorce, notamment sur son règlement financier, mais ils continuent de buter sur certains points, principalement le sort de la frontière irlandaise.

Les deux parties sont d’accord pour éviter le rétablissement d’une frontière physique entre la province britannique d’Irlande du Nord et la République d’Irlande, mais Londres conteste les termes du « filet de sécurité » (« backstop ») réclamé par l’UE pour garantir ce résultat.

La solution préconisée par les 27 – qui prévoit le maintien de l’Irlande du Nord dans l’union douanière s’il n’y a pas d’autre solution satisfaisante – est « inacceptable » pour Londres, car elle aboutirait à ses yeux à une frontière de fait entre l’Irlande du Nord et le reste du Royaume-Uni.

Si les négociations échouent, « ce serait difficile pour l’Europe, mais ce serait terrible pour le Royaume-Uni », a prévenu mercredi le chancelier autrichien, Sebastian Kurz.

« J’espère que le départ (du Royaume-Uni) aura lieu dans une bonne atmosphère, avec un grand respect entre les uns et les autres », a déclaré de son côté la chancelière allemande, Angela Merkel.

Les 27 doivent débattre jeudi, toujours à Salzbourg mais sans Theresa May, des prochaines étapes des discussions. Mais Donald Tusk a déjà annoncé qu’il proposerait un sommet européen supplémentaire à « la mi-novembre », en plus de celui du 18 octobre initialement censé boucler les tractations.

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