ans le cadre de son approche «écoute», le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdou Karim Fofana, a rencontré, ce vendredi 19 avril, à la Chambre de commerce de Dakar, les acteurs de développement.
Une rencontre à laquelle ont pris part la maire de Dakar, des maires de commune, le Préfet de Dakar, le gouverneur, des acteurs de la Société civile, notamment.
Les questions de désencombrement de la capitale et les actions à mener pour résoudre «les problèmes d’hygiène publique et de circulation» dans la capitale sénégalaise, étaient au menu.
Dans ce cadre, à la demande du ministre de l’Urbanisme, le préfet de Dakar, Alioune Badara Sambe, a fait le point de l’occupation anarchique de la voie publique à Dakar. Ensuite il a proposé des solutions pour le court et le moyen terme.
Court et moyen terme
Pour le court terme, le préfet suggère de libérer les emprises de certains grands boulevards de la capitale tel celui menant au Port autonome de Dakar et ses alentours, de la Voie de dégagement nord (Vdn) et des axes connexes, et de confiner les marchands ambulants autour des marchés.
À cela, suggère-t-il, il faut ajouter l’assainissement du parking automobiles du stade Léopold Sédar Senghor qui est, constate-t-il, «transformé en dépotoir et donne une face hideuse de la capitale».
Dans la mise en œuvre de cette mesure, Alioune Badara Sambe considère que le centre ville de Dakar «doit avoir un traitement prioritaire».
Soulignant qu’«il y a un problème de poubelles à Dakar», le préfet de Dakar a aussi proposé au ministre la tenue régulière des opérations de Set Sétal dans les différentes communes de Dakar.
Pour le moyen terme, le préfet de Dakar souligne la nécessité de trouver une solution de relogement des ambulants, des mécaniciens, des laveurs et vendeurs de véhicules, entre autres. Il estime aussi qu’il faut «une systématisation des parkings payants, au moins dans le centre ville».
«Il y a urgence à agir»
Après cet exposé, le ministre de l’Urbanisme a invité la presse à libérer la salle afin qu’il puisse échanger à huis clos avec les acteurs. Deux heures plus tard, Abdou Karim Fofana a demandé au préfet de Dakar de s’attaquer à «toutes les occupations irrégulières sur la voie publique et de se préparer à agir en conséquence dans les prochains jours».
«Il y a urgence à agir face à la situation mais pas de façon désorganisée ou segmentée», suggère le ministre.
*Mise en place d’un comité national de lutte contre les encombrements *
Le ministre de l’Urbanisme a annoncé la création de la direction de la lutte contre l’encombrement au niveau de son département ministérie ainsi que la mise en place du Comité national de lutte contre les encombrements.
Sur ce dernier point, il a demandé au service technique de son ministère de lui proposer un texte qui lui permettra de mettre sur pied dans les plus brefs délais ce comité qui, selon lui, sera composé notamment d’autorités administratives et d’acteurs de la Société civile. Cette entité permettra de «mettre sur pied un programme et d’approfondir la réflexion sur ce que doit être nos villes et nos communes en terme de salubrité et d’hygiène».
Abdou Karim Fofana a ensuite fait savoir qu’il va organiser une tournée nationalepour rencontrer les acteurs et voir les localités où ces problèmes sont récurrents mais aussi s’inspirer des modèles de réussite en la matière.
*Vers la mise en place de parcs automobiles *
Pour les vendeurs de véhicules, le ministre révèle avoir instruit son secrétaire général de préparer une rencontre dès ce mardi. Ce, pour échanger avec l’ensemble des acteurs et voir les possibilités foncières qui permettraient de mettre sur pied des parcs automobiles à l’entrée de Dakar ou dans des zones disponibles afin de libérer les espaces publics. Il a aussi donné des instructions au directeur du Cadre de vie et des espaces verts pour l’adoption d’
«un modèle qui lui permettrait d’avoir des éco-vigiles ou des éléments qui seront mis à disposition par les communes d’arrondissement à côté des volontaires de la Ville de Dakar pour sécuriser les emprises libérées».