IGFM- Afin de briser le silence autour des violences faites aux femmes et aux filles, 16 journées d’activismes sont en cours dans le monde entier. ONU Femmes au Sénégal a organisé hier, mercredi 28 novembre au Groupe IAM, un ‘Gender Ataya’, pour donner aux jeunes une occasion de libérer la parole.
Au Groupe IAM, ce mercredi, plusieurs jeunes venus des quatre coins de Dakar, dont des artistes, des activistes, des bloggeurs, et des journalistes, se sont réunis pour discuter de plusieurs thèmes proposés par Onu Femmes, autour du ‘Ataya’.
Diana Ofwona, directrice régionale d’Onu Femmes, prenant la parole, a expliqué que «les femmes font de plus en plus preuve de courage en s’ouvrant pour parler de leur expérience, mais nous savons qu’entre les victimes d’agression sexuelle et l’agresseur, se trouve le témoin silencieux.»
Elle dénonce ce silence qui agit comme un catalyseur car, «le silence de la survivante n’existe pas parce qu’elle le souhaite. Il lui est imposé par la peur et la normalisation de telles situations. C’est bien ce silence qui doit absolument être brisé.» Puisque, «Le silence n’est jamais un choix. Il est imposé par la peur aux victimes,» remarque la styliste So’ Fatou, présente au ‘Gender Ataya’.
Et la modératrice de l’évènement de constater amèrement, qu’on invite nos petits garçons à manquer d’empathie dès le plus jeune âge, avec des phrases toutes faites comme : «Un homme ne pleure pas», «Ne fais pas ceci ou cela, ce n’est pas digne d’un homme», etc. Pour elle, «On éduque nos femmes mais on élève nos hommes.»
Sur la terrasse de l’IAM, assis sur des nattes et pour la plupart vêtus d’#Orange, ces jeunes ont donné leurs avis sur la violence domestique, la violence dans l’espace public et les violences basées sur le genre en milieu scolaire. Ils ont discuté sur plusieurs thèmes, avant de tenter des solutions face à ces violences qui constituent un mal planétaire. Dorénavant, ils sont «tous unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles.»
Plusieurs hashtags inonderont les réseaux sociaux, 16 jours durant, avec comme thème cette année, «Ecoutez moi aussi, Orangez le monde». A la clé, un seul et même but : tenter de briser la culture du silence autour des violences basées sur le genre.
Onu Femmes invite toute âme sensible à cette cause, à porter la couleur orange, symbole d’un monde sans violence basée sur le genre, et à utiliser les hashtags :
#OrangezLeMonde,
#HearMeToo,
#HeForShe
#Doyna !
Monia Inakanyambo