Les voleurs à l’arraché ont un « code de conduite » qui consiste à épargner leurs voisins immédiats, dans la commission de leurs forfaits et se montrent parfois bienveillants.
Mais M. B. Diouf, lutteur domicilié à Ouakam, fait exception à cette « règle ». Ses premières victimes sont ses voisins qui n’ont eu aucune peine à le reconnaître. Condamné deux fois pour coups et blessures volontaires lors de séances de lutte traditionnelle, M. B. Diouf était devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, vendredi dernier, pour vols en réunion avec violence. En compagnie d’autres individus qui n’ont pas été interpellés, il aurait commis plusieurs vols dans son quartier, rapporte le quotidien national « Le Soleil ».
Il a dépouillé ses trois voisins de leurs biens à maintes reprises et ces derniers ont fini par porter plainte. Recherché par la gendarmerie, M. B. Diouf avait fui son quartier durant plusieurs mois. Sa mère l’a supplié de revenir à la maison ; ce qu’il a fait.
Le représentant du procureur de la République a noté qu’à l’enquête, le prévenu a déclaré qu’il est un ancien lutteur qui a eu neuf combats et deux défaites. Il a ajouté qu’il a été marabouté et c’est pour cela qu’il soustrait les biens d’autrui. Le maître des poursuites a précisé que M. B. Diouf était devenu la terreur de Ouakam. L’une de ses victimes, I. Ngom, dit avoir été agressée trois fois.
Toujours selon le parquet qui a requis deux ans ferme, le prévenu, à l’affût du gain facile, a dépouillé le boutiquier de son quartier de 230 000 F CFA, d’après toujours le journal qui informe que M. B. Diouf a été condamné à deux ans, dont un an ferme, pour vols en réunion avec violence.