Des acteurs du système éducatif, réunis autour d’un panel, mardi à Dakar, ont souligné la nécessité de relever un certain nombre de défis pour « garantir un bon déroulement de l’année » scolaire 2021, en lien avec le contexte sanitaire lié au COVID-19.
Le secrétaire général du Syndicat unique des enseignants du Sénégal (SUDES), faisant une analyse critique des protocoles sanitaire et pédagogique, a relevé l’impératif d’un « respect strict du protocole sanitaire et des conditions de sa mise en œuvre dans les établissements scolaires, au risque de voir les écoles devenir des foyers de contamination ».
« L’éducation a besoin de fonctionner en permanence parce que la suspension des enseignements-apprentissages ne peut pas être inscrite dans le long terme », car pouvant entrainer des « conséquences ingérables », a prévenu Ahmadou Diaouné dans une communication faite à l’occasion de la rencontre.
Pour le syndicaliste, « le respect des protocoles sanitaires est un facteur de stabilité scolaire dans ce contexte de Covid-19, même si ces derniers jours on enregistre une baisse très significative » des contaminations.
Toutefois, « tout au long de l’année, nous devons garder la vigilance en toute circonstance », a-t-il exhorté. Il a rappelé que dans certains pays comme la France, plusieurs universités et établissements scolaires ont dû être fermés après leur réouverture, du fait de la résurgence de la maladie.
Parlant des kits d’hygiène et dispositifs de lavage des mains, il a fait observer que « les collectivités territoriales et les bonnes volontés ont été les principales actrices de la dotation en gels hydro alcooliques, masques et autres ».
C’est cela qui est la cause de « la grande disparité dans la dotation des écoles », a-t-il expliqué, notant que « le minimum n’a pas pu être respecté dans certaines écoles où il n’y a pas d’eau ».
Sur la foi d’un rapport du ministère de l’Education nationale, il indique qu’en moyenne 20% des établissements n’ont pas de points d’eau.
A propos du protocole sanitaire édicté par le ministère de l’Education nationale pour la rentrée, il a relevé que le document reste muet sur la limite à respecter en termes d’effectifs dans les classes.
Le syndicaliste remarque de même « une absence totale d’informations sur les cas de contamination d’apprenants ou d’enseignants ».
En outre, pour le secrétaire général du SUDES, « il est temps de revoir les programmes scolaires marqués par l’encyclopédisme qui n’est plus d’actualité ».
Ce panel se tenait dans le cadre du programme intitulé « Nos vacances pour l’école », sous l’égide de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP). Il a servi de cadres d’échanges pour une préparation optimale de la prochaine rentrée scolaire.
APS