31 juillet 1974 – 31 Juillet 2019. Le Parti démocratique sénégalais a désormais 45 ans. Fondé à la faveur de l’ouverture au multipartisme alors que Léopold Sédar Senghor était président de la République et dirigeant de l’Union progressiste sénégalaise (UPS), le PDS a été porté sur les fonts baptismaux par l’avocat et économiste sénégalais, Me Abdoulaye Wade.
Depuis, le parti libéral s’est imposé dans le Landerneau politique sénégalais comme un des principaux animateurs de la vie politique. Dirigé de main de maitre par son Secrétaire général Me Abdoulaye Wade, le PDS a fini, après 26 ans d’opposition, à accéder au pouvoir en 2000. Après 12 ans d’exercice, il est retourné dans l’opposition en participant, au total, à sept (7) élections présidentielles et neuf (9) élections législatives, et boycotté la présidentielle de 2019, après que son candidat, Karim Meissa Wade a été écarté du processus électoral par le Conseil constitutionnel.
Durant ces 45 ans d’existence, le PDS a connu de grandes batailles, perdu beaucoup de ses grands leaders, pour la plupart d’ex numéro 2, mais également « enfanté » d’autres partis politiques comme le PDS/R de l’ancien Médiateur de la République, Serigne Diop, le Rewmi de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck ou l’APR, de l’actuel Président, Macky Sall. Un parcours qui en fait, avec le PS, l’un des partis les plus mythiques de l’histoire politique du Sénégal, au moment où plusieurs questions se posent sur son avenir, entre un Secrétaire général plombé par le poids de l’âge et de plus en plus esseulé, un départ massif de cadres, frustrés de la ligne de conduite du parti qui semble résolument destiné à servir un leader exilé au Qatar, Karim Wade, et des combats difficiles face à l’actuel régime.