A Dakar, dans certains quartiers, le sucre se fait rare. La rareté de ce produit de première nécessité a engendré une hausse irrégulière des prix des denrées dans quelques en- droits. Pour preuve, aux Parcelles Assainies, le prix du kilogramme de sucre a connu une hausse de 100 francs, passant de 600 à 700 francs. Une pratique que beaucoup de consommateurs ont condamnée. D’où l’interpellation du directeur du Commerce intérieur, Ousmane Mbaye sur les raisons de cette rareté du sucre sur le marché ainsi que de la hausse illégale des prix.
Dans un entretien téléphonique, celui-ci a pointé du doigt la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) ‘’On nous a signalé cela depuis avant-hier. La raison est le basculement des livraisons de la Css. Le marché est exclusivement approvisionné par ladite compagnie (…). Elle a redémarré ses livraisons aujourd’hui même (mardi 20 août 2019) au niveau de Dakar. C’est ce basculement qui a un peu provoqué des lenteurs dans les livraisons. Mais, on travaille sur cette question en rapport avec la Css. Et nous pensons que d’ici la fin de semaine, tout ce gap sera résorbé’’. Il n’y a donc aucune raison de craindre une hausse des prix du sucre, a rassuré le directeur du Commerce intérieur qui indique qu’à ‘’chaque fois qu’il y a rupture de stock, cela va amener des velléités de spéculation’’. N’empêche, il rassure que lui et ses collaborateurs travaillent ‘’pour régler ce problème définitivement et résorber ce gap-là. En tout cas, dans les jours qui viennent ce problème sera réglé’’ promet Ousmane Mbaye.
La CSS dément et accuse les Commerçants
Joint au téléphone pour recueillir sa version par rapport à la rareté du sucre sur le marché, le conseiller du directeur du Groupe Mimran, Louis Lamotte, dément toute responsabilité de son entreprise dans cette situation. « En réalité, la CSS n’a pas un problème de production, nous avons toujours en stock environ 50.000 tonnes de production prêtes à être mises sur le marché. Ce qui se passe, c’est à cause de la Tabaski, les commerçants n’ont pas enlevé la commande de près de 3000 tonnes qu’ils avaient déjà achetée. D’ailleurs devant nos dépôts, les camions ont été délaissés par leurs chauffeurs partis passer la Tabaski auprès des siens. En outre, avec le jour férié du jeudi 15 août, c’est presque une semaine de vente qui a été perdue », précise Louis Lamotte dans les Colonnes du journal Le Témoin.
Il s’empresse d’ajouter pour lever toute inquiétude sur la question que dès ce jeudi, les choses vont rentrer dans l’ordre puisqu’au niveau de la CSS, un système de chargement de 24/24 h a été mis en place pour faire partir les 3000 tonnes de sucre déjà achetées par les commerçants. Tout en taquinant ces derniers, il pense qu’il y a parmi ceux-ci certains qui veulent créer de fausses pénuries pour pousser le gouvernement à offrir encore des Déclarations d’importation de produits alimentaires (Dipa).