Peur et inquiétudes à Diogo, après la découverte d’une tourbière

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Diogo, poumon économique du Sénégal, respire la peur. Dans cette localité de la commune de Darou Khoudoss, située dans le littoral, au cœur de la zone des Niayes, bastion des produits maraîchers et halieutiques, fief de la Grande Cote opérations (Gco), une tourbière a été découverte dans un champ de 8 ha. Inquiétant !

«Ce qui se passe ici à Diogo est extraordinaire. Il y a une tourbière, une sorte de volcan, qui a été découverte depuis plus d’un an», renseigne Serigne Mbaye qui explique : «Il y a une matière que l’on appelle la tourbe, elle ressemble en fait à du charbon, parce que là ce sont des cuvettes qui contenaient de l’eau mais avec la sècheresse, les marigots se sont asséchés. Maintenant ce qui se passe, c’est que les déchets de bois et autres ce sont mélangés et cela donne de la matière que l’on appelle la tourbe. Et une fois que cela commence à brûler, ce sera extrêmement difficile de l’éteindre. Et c’est le cas maintenant, parce que cela fait plus d’un an que ça brûle».

Une situation d’autant plus inquiétante que le phénomène commence à faire des victimes. «Un habitant de la localité s’est récemment brûlé dans la tourbière. Il a failli perdre la vie, mais il s’en est sorti avec deux pieds brûlés. Nous sommes tous inquiets parce qu’elle est tout près des lieux d’habitation.»

Ainsi, les populations de Diogo interpellent l’Etat, qui «assure la sécurité des populations». Serigne Mbaye demande : «Il faut que l’Etat essaye aux moins de saisir les services compétents, en envoyant des experts pour venir vraiment étudier le phénomène, afin de trouver des solutions qui vont stopper le feu. Nous voulons que le feu soit éteint, sinon des drames vont se produire. Nous ne voulons pas que l’irréparable se produise ici.»

Surtout que «les enfants peuvent venir fréquenter ce lieu, qui est un danger». Déjà, indique-t-il, «une campagne de sensibilisation est lancée sur les réseaux sociaux pour alerter les populations et leur demander d’éviter de venir près de la tourbière et de se tenir à l’écart de ce danger». Mais, il estime que «ce n’est pas suffisant parce qu’il faut qu’on dresse une ceinture de sécurité pour montrer aux gens que c’est un danger, mais on n’a pas les moyens de le faire». Le Service des Mines et de la Géologie est interpellé, renseigne « Le Quotidien ».

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