Nous venons par cette présente lettre, mandaté.e.s par Noo Lank et Aar li nu bokk, attirer votre attention devant l’augmentation du prix des masques vendus dans les pharmacies. En effet, le 14 avril 2020, à 09 heures 45 minutes et 06 secondes nous avons acheté 15 masques à la pharmacie Sud Foire.
Nous avons été informés que le paquet de 50 masques coûtaient maintenant 50.000 francs CFA soit 1.000 francs CFA le masque alors qu’il n’y a guère longtemps ce même masque coûtait 50 francs CFA. Nous en avons achetés 15 pour le montant de 15.000 francs CFA. Comment pouvez-vous rendre le port du masque obligatoire en laissant cette situation prospérer ?
A travers cette lettre, nous venons informer vos services de cette situation. Nous protestons également contre l’augmentation des prix des masques qui aura pour effet de les rendre difficilement accessibles aux populations alors qu’ils constituent le principal rempart contre la Covid-19.
Le 19 mars 2020, votre collègue du commerce a pris un arrêté « fixant les prix plafond des gels hydro-alcooliques ». Nous suggérons qu’un autre arrêté soit pris pour fixer les prix plafond des masques barrières.
Nos organisations expriment leurs vives préoccupations devant la situation des médecins généralistes en spécialisation ballotés entre un nombre dérisoire de bourses et leur paiement irrégulier, absence de prise en charge maladie, absence de statut…
Monsieur le ministre, qu’attend l’Etat du Sénégal pour relancer l’entreprise pharmaceutique Médis Sénégal fermée depuis le 15 janvier 2020 ?
Par ailleurs, nous demandons à l’Etat de nous éclairer sur :
-le prix du test de Covid-19 ;
-les raisons pour lesquelles les tests sont encore si faibles malgré leur augmentation depuis peu ;
-le nombre de lits dont notre système de santé dispose aujourd’hui pour les malades du coronavirus ;
-les raisons pour lesquelles le campus du COUD, moins cher, n’a pas été préféré aux hôtels par l’Etat ;
Nos organisations suggèrent que l’Etat mette à la disposition des populations des masques barrières en nombre suffisant notamment en accompagnant et subventionnant les tailleurs des différentes localités.
Ne point permettre que des profiteurs s’enrichissent au détriment des populations
Enfin, nous tenons à dire que nos organisations n’accepteront pas que des gens profitent de cette situation pour s’enrichir au détriment des populations déjà éprouvées par la Covid-19.
Dans l’espoir d’une prise en compte de notre information, de notre protestation, de nos préoccupations, de notre suggestion et de nos craintes, veuillez agréer Monsieur le ministre de la santé et de l’action sociale l’expression de notre plus profond respect.
Pour AAR LI NU BOKK et NOO LANK
Ndèye Fatou Blondin Ndiaye Diop
Guy Marius Sagna