La polyandrie est une union dans laquelle une femme a plus d’un mari. Une situation peu courante dans nos sociétés africaines où seule la polygamie était autorisée et reconnue. En Afrique du Sud cependant, les politiques et notamment le ministère des Affaires Intérieures aurait pour objectif de faire très prochainement une proposition de loi pour la légaliser. Depuis le sujet a suscité dans le pays une grosse polémique.
Les femmes sud-africaines bientôt autorisées à avoir plusieurs époux ?
La proposition faisait partie des réformes que le ministère des affaires intérieures s’apprêtait à présenter prochainement au parlement. Ces réformes étaient consignées le ‘’ livre vert sur les mariages’’. Ce livre vert vise à travailler à l’élaboration d’un nouveau projet de loi sur le mariage unique et alignera le régime du mariage du pays sur le principe constitutionnel d’égalité. Ainsi donc la proposition de loi, une femme serait autorisée à épouser, si elle le désirait, plus d’un homme à la fois. Un projet de loi officiel qui devrait être présenté devant le Parlement d’ici 2024.
En outre, selon le département, le but de la politique du mariage est d’établir une base politique pour réglementer les mariages de toutes les personnes résidant en Afrique du Sud. « Le statut du mariage envisagé permettra aux Sud-Africains et aux résidents de toutes les orientations sexuelles, croyances religieuses et culturelles de conclure des mariages légaux qui seront conformes aux principes d’égalité, de non-discrimination, de dignité humaine et d’unité dans la diversité, tels qu’énoncés dans la Constitution » stipulait en l’occurrence le livre vert.
Pour mener sa réforme du code du mariage, le ministère a établi et publié une méthodologie minutieuse dont la première phase est la « Publication du projet de politique sur le mariage pour commentaires du public dès le 30 avril 2021 ». Et déjà dans le pays et sur les réseaux sociaux, les débats allaient bon train. Notamment entre ceux qui croyaient que la polyandrie au lieu de travailler à une égalité constitutionnelle, allait plutôt créer des disparités culturelles importantes qui pourraient mettre à mal le tissu social du pays. Et ceux pour qui légaliser ce type d’union allait grandement œuvrer à la liberté et à l’épanouissement de la femme et par là contribuer à la stabilité des couples et donc de la société.