La transmission communautaire. Ce samedi, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr a annoncé que sur les 9 nouveaux cas positifs au coronavirus 3 sont issus de transmission communautaire. Une source proche dudit ministère explique : « Cette contamination, c’es lorsqu’une personne contracte le coronavirus d’une source inconnue. Elle n’a pas voyagé récemment et n’a pas eu, à sa connaissance, de contact avec une personne déclarée positive ».
« Il est possible de remonter la chaîne de transmission jusqu’à connaître la provenance »
Ces propos sont appuyés par le Professeur Daouda Ndiaye de l’hôpital Fann. « La transmission communautaire est lorsque les personnes testées positives n’ont pas été en contact directe avec des personnes confirmées. Il s’agit de personnes dont la transmission a eu lieu au sein de la communauté. La personne n’a jamais voyagé et n’a pas été en contact avec une personne connue positive ».
Au niveau supérieur, dit-il, c’est une transmission sans un cas importé et que la personne ne semble pas avoir été en contact avec un cas connu et confirmé. Toutefois, Pr Ndiaye a précisé que ce qui est important à connaitre c’est qu’il est possible de remonter la chaîne de transmission jusqu’à connaître la provenance.
« Quand on arrive à ce stade, il faut dire que la situation est très sérieuse. On est aujourd’hui dans un pays où la confirmation de cas et la contamination peuvent se faire en tout moment. Il faut noter que des personnes peuvent être infectées sans pour autant être entre les mailles des personnes suspectes », indique-t-il.
« Toute personne peut être source de contamination »
Avant de poursuivre: « Nous sommes tous potentiellement des personnes qui hébergent des gens vivant avec la maladie du coronavirus sans le savoir.Quand on est en dehors de sa maison, il faut être conscient que toute personne peut être source de contamination. C’est pourquoi, il faut renforcer les mesures de prévention ». Parmi ces mesures, il y a celles qui sont individuelles comme le port du masque, les solutions hydro-alcooliques. « C’est une préoccupation individuelle, collective et obligatoire et doit être appliquée dans toute sa rigueur. Chaque Sénégalais a un rôle primordial à jouer pour arrêter la contamination », a-t-il fait remarquer.