Ce 19 avril 2020 marquera le premier anniversaire du rappel à Dieu du Général Lamine Cissé, un homme largement connu en Afrique et au niveau international pour son engagement dévoué, son leadership et la grande portée des actions accomplies dans le cadre de ses missions et fonctions successives au service de la paix et la sécurité au Sénégal, en Afrique et ailleurs dans le monde.
Qui était le Général Lamine Cissé ?
Premier président du conseil d’administration (PCA) de Partners West Africa – Sénégal, le Général Lamine Cissé était un éminent officier général très distingué et très respecté dans les casernes, le milieu diplomatique autant que politique. Sorti de Saint–Cyr et ayant fréquenté diverses grandes écoles militaires, le Général Cissé a réussi une brillante carrière professionnelle couronnée en 1996 par les fonctions de Chef d’État-Major Général des armées.
Après sa période dans l’active, il a été nommé Ministre de l’Intérieur. A ce poste, il organisa pacifiquement en 2000, la première alternance démocratique survenue au Sénégal.
Son sens élevé du devoir, ses qualités diplomatiques et son humanisme lui valent d’être sollicité hors de nos frontières. La communauté internationale lui a confié plusieurs dossiers sensibles, qu’il a pilotés avec succès.
De 2001 à 2007, il a été nommé Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en République Centrafricaine et Chef du Bureau des Nations Unies en Centrafrique (BONUCA).
De 2007 à 2008, le Général Cissé a été le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies à Dakar pour l’Afrique de l’Ouest et Chef du Bureau de Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest (UNOWA) basé à Dakar. Dans le cadre de cette mission, et eu égard à sa qualité de Président de la Commission mixte Cameroun / Nigéria, pour le litige frontalier de Bakassi, il a eu à superviser la signature définitive du tracé de la frontière maritime dans cet archipel.
En 2010, le Général Cissé devient l’Envoyé Spécial de la CEDEAO en République de Guinée pour l’évaluation de la sécurité en vue de la réforme du secteur de la sécurité dans ce pays. En 2011, il était désigné comme le Coordinateur des Nations Unies pour la Réforme du Secteur de la Sécurité en Guinée.
Le Général Cissé a été le premier sénégalais admis au Hall of Fame du US Command and General staff College, Fort Leavenworth, Kansas, en 1997, et premier africain admis au Hall of Fame du National Defense University, Washington DC- en 2004.
Il avait gagné le prix du Visionnaire décerné par le Centre d’Etudes Stratégiques de l’Afrique, Washington DC (ACSS ), en 2008, après Alpha Oumar Konaré, ancien Président du Mali, en 2006 et Mme Graça Simbine épouse de Nelson Mandela, en 2007.
Le Général Cissé est le premier non américain Honoris causa de l’Université de Défense nationale US, Washington DC- en 2010.
Lorsqu’on lui demandait comment il avait fait pour accéder à cette distinction exceptionnelle, il répondait, humblement, « ils ont leurs critères, mais ce qui est important c’est que d’autres africains et d’autres sénégalais réussissent à bénéficier de cet honneur ».
Il était Membre de ‘’International Security Sector Advisory Team’’ (ISSAT) qui est une branche du Democratic Control of the Armed Forces (DCAF) à Genève ; il est également membre du African Security Sector Network (ASSN), le Réseau Africain du Secteur de la Sécurité. Le Général Lamine Cissé a été le Président Fondateur de l’Observatoire International de la Démocratie et de la Gestion des Crises et des Conflits (OIDEC).
Il était Président de l’Association Sénégalaise de l’Ordre National du Mérite de France et Président de l’Association Sénégalaise du Centre d’Etudes Stratégiques de l’Afrique (CESA).
C’est fort de ce brillant parcours que Partners West Africa – Sénégal, avec le soutien de DCAF, du CESA, de l’UNOWAS, de Partners Global et de l’Etat Major Général des Armées du Sénégal, avait prévu d’organiser du 17 au 18 Avril 2020 un colloque en l’honneur du Général Lamine Cissé, qui a œuvré durant toute sa carrière à une meilleure collaboration entre civils et militaires et à une approche plus inclusive de la sécurité tant au niveau national qu’international. Vu le contexte de la pandémie du COVID-19, le colloque a été reporté à une date ultérieure.