Le premier président de la Cour suprême, Mamadou Badio Camara, assure que « les magistrats sauront résister contre toute pression et intimidation d’où qu’elles viennent’’, en allusion aux enjeux de la présidentielle du 24 février prochain.
« Nous sommes conscients des menaces et invectives visant l’institution judiciaire. Les magistrats sauront résister contre toute pression et intimidation d’où qu’elles viennent », a-t-il soutenu mardi au cours de l’audience solennelle de rentrée des cours et tribunaux.
« Même si nous ne sommes pas impliqués dans l’organisation des élections, nous soutenons nos collègues qui interviennent dans l’organisation jusqu’à la proclamation des résultats », a-t-il expliqué lors de cette audience présidée par le chef de l’Etat, Macky Sall.
Selon M. Camara, « nul n’a le monopole du patriotisme », et les juges étant« avant tous des citoyens », l’optimisme « est permis » concernant le déroulement de la prochaine présidentielle.
Aussi le premier président de la Cour suprême dit-il formuler des vœux pour « la paix des cœurs et des esprits », en perspective de cette échéance électorale.
Le thème objet du discours d’usage de l’édition 2019 de la rentrée des cours et tribunaux portait sur les données à caractère personnel.
Le Conseil constitutionnel, juridiction en charge du contentieux électoral, est la cible de critiques de plusieurs candidats déclarés à la présidentielle dont il a invalidé les parrainages.
Cette nouvelle disposition, objet d’une grande controverse politique depuis son adoption en avril dernier, stipule que pour qu’un candidat soit autorisé à briguer le suffrage des Sénégalais, il doit au préalable obtenir le parrainage d’au minimum 0,8 des électeurs, 1% au maximum.
Plusieurs candidats de l’opposition ayant vu leurs parrainages invalidés, le Conseil constitutionnel est accusé de partialité, surtout que les concernés étaient déjà opposés au parrainage considéré comme un moyen pour le pouvoir d’éliminer certaines candidatures jugées dangereuses pour lui.