Macky Sall, Idrissa Seck, Madické Niang, Issa Sall ou Ousmane Sonko ? La continuité ou le changement ?… Plus de six millions de Sénégalais vont aux urnes ce dimanche 24 février. Ils voteront dans plus de 15 000 bureaux de vote répartis dans les 14 régions du pays et la diaspora.
Fort de son bilan et supporté par une forte coalition (Benno), le Président sortant brigue un second mandat dans le dessein de poursuivre ses chantiers et, dit-il, placer définitivement le Sénégal sur les rampes de l’émergence.
Il a en face de lui quatre candidats dont un ancien Premier ministre, Idrissa Seck.
Ce dernier, porte-étendard de la coalition Idy 2019, est le candidat le plus capé, politiquement, de cette présidentielle. Il tente d’accéder à la magistrature suprême pour la troisième fois, après les expériences non concluantes de 2007 et 2012.
Les autres candidats à la succession de Macky Sall sont des novices dans le jeu.
Ousmane Sonko, le benjamin de la compétition (il est né en 1974), est entré en politique en 2014 avec son parti, Pastef. Il se réclame candidat anti-système et promet de renverser les paradigmes qui gouvernent la vie politique sénégalaise depuis l’indépendance.
Issa Sall dont le parti, le Pur, est, paradoxalement, vieux de plus de 20 ans, surfe sur la même vague que Sonko : il veut révolutionner la vie politique et, avec son programme dénommé Pur 100, changer positivement le quotidien des Sénégalais.
Madické Niang, aussi. Transfuge du Pds, le candidat de la coalition Madické 2019 drague les Sénégalais avec son programme Jam ak xewel. Il a déposé sa candidature au dernier moment, après que le rejet de l’inscription de Karim Wade sur les listes électorales a été confirmé par la Cour suprême. Il est soupçonné d’être à la solde du pouvoir. Lui, réfute et promet de renverser Macky Sall ce soir.
Il s’agit de la onzième présidentielle de l’histoire du Sénégal indépendant. Un scrutin qui va se dérouler sur fond de contestations du processus électoral et de forts soupçons de manipulation de la justice avec la mise à l’écart de Karim Wade et Khalifa Sall, dont les candidatures ont buté sur leurs condamnations à des peines fermes.
Cette présidentielle aura toutefois la particularité de se dérouler sans les candidats de deux des plus vieux partis de l’échiquier : le Ps et le Pds. Signe d’une reconfiguration de la scène politique, qui pourrait s’accélérer à la proclamation des résultats, ce soir ou à l’issue d’un deuxième tour.