Dans une interview accordée a senego, le journaliste Momar Diongue s’est appesanti sur la Présidentielle du 24 février 2019. Selon l’analyste politologue, il y a trois étapes cruciales que les autorités doivent essayer de négocier pour la sérénité mais également l’avenir du pays.
« Qui peut le plus, peut le moins », a d’emblée fait savoir Momar Diongue. Pour lui, « si le gouvernement a été capable de permettre à l’Union européenne et à l’Allemagne de financer une mission d’audit, d’envoyer 15 spécialistes indépendants en février 2018 pour auditer le fichier, il doit pouvoir le faire pour les acteurs politiques de l’opposition qui émettent toujours un doute sur la fiabilité du fichier« .
Parce que davantage explique -t-il, ce sont les acteurs politiques qu’il faut rassurer, plutôt que l’Union européenne et les Européens. Donc, l’attitude la plus sage est de permettre à l’opposition d’auditer le fichier.
A en croire l’analyste, « les doutes des acteurs de l’opposition peuvent être recevables pour deux raisons: Des Sénégalais inscrits lors de la période de révision de listes électorales, devaient normalement figurer dans le fichier et qui, lors des dernières législatives n’ont pas voté. D’autres sénégalais par contre se sont inscrits en dehors de la révision des listes électorales. Non seulement, ils ont reçu leurs cartes d’identité biométriques où il est clairement noté « ne peut pas voter », mais malgré tout, ils sont parvenus à voter.
A partir de cette contradiction, conclut -il, « le fichier mérite un audit ». Plus loin, il soutient que trois étapes sont cruciales pour l’ élection Présidentielle du 24 février et que le président Macky Sall et son gouvernement doivent essayer de bien négocier pour y aller en toute sérénité.
La première étape est l’audit du fichier. « Tous les acteurs doivent être d’accord que le fichier est valable ».
La deuxième étape est le contrôle du parrainage par le conseil constitutionnel.« Quand les candidats à la candidature déposent leurs signatures, quelles sont les garanties qu’ils auront que tout se passera normalement et qu’ils ne seront pas recalés injustement ? s’interroge-t-il.
La troisième étape est la distribution des cartes d’électeurs dont certaines sont en souffrance dans certaines commission. Parce que tout simplement, ils ne se trouvent pas dans la localité des personnes titulaires de ces cartes.