Au Burkina Faso, la présidentielle sera organisée à la fin de l’année et, pour la première fois, les Burkinabè de la diaspora pourront voter. Ils ont jusqu’à ce dimanche 26 janvier pour se faire enrôler sur les listes électorales. En Côte d’Ivoire, cette opération pourrait concerner entre 1 300 000 et 2 millions d’électeurs potentiels, selon Ouagadougou. Cependant, les futurs électeurs ne se bousculent pas.
Cet après-midi-là, au consulat général du Burkina Faso, à Abidjan, en Côte d’Ivoire, face à la faible affluence, la quinzaine d’opérateurs semblent bien désœuvrés, derrière leurs machines.
« Ce sont des kits d’enrôlement. Cela permet de prendre les données numériques et biométriques du citoyen burkinabè et automatiquement, de lui délivrer une carte d’électeur », nous explique Abdoulaye Tiendrebéogo, président du démembrement de la Commission électorale à l’ambassade.
Ce sexagénaire, n’a pas pu se faire enrôler. Sa carte d’identité est expirée depuis trois mois. Quant à la carte consulaire, elle ne suffit pas.
« Il nous a prouvé qu’il est régulièrement identifié à l’ambassade d’Abidjan. Malheureusement, nous ne pouvons pas l’enrôler, parce que le matériel ne prend en compte que les pièces en cours de validité. La carte consulaire n’est pas une pièce de votation. Les deux éléments de votation selon la loi sont soit la carte nationale d’identité, soit le passeport ordinaire », justifie Abdoulaye Teindrebéogo.
Cet homme par contre a pu se faire enrôler. Né en Côte d’Ivoire, c’est la première fois qu’il votera: « C’est la première fois que nous, diapora, participons au vote . C’est important, pour moi en tout cas. Cela me satisfait ».
Ouagadougou tablait sur 2 millions d’électeurs potentiels en Côte d’Ivoire. Néanmoins, au 16 janvier dernier, la Commission électorale burkinabè déplorait que seuls 14 000 ressortissants se soient effectivement enrôlés. Les opérations s’achèvent ce dimanche soir.