Le secrétariat exécutif national (SEN) du FRAPP vient d’apprendre que 20 détenus du Camp pénal ont été envoyés hier à 03h du matin à la prison de Kaolack. Le FRAPP dénonce la violence avec laquelle ces 20 détenus ont été réveillés, leurs bagages saccagés dans leur chambre du Camp pénal avant d’être envoyés à la prison de Kaolack.
Le SEN du FRAPP regrette que l’administration pénitentiaire sénégalaise se venge sur des détenus pour essayer de casser le militantisme carcéral de certains prisonniers qui se sont illustrés dans la dernière période dans plusieurs luttes contre les mauvais traitements faits aux prisonniers du Camp pénal régulièrement secoué par des grèves de la faim.
Le SEN du FRAPP dit à l’État du Sénégal que ce n’est pas en cassant le thermomètre que l’on baisse la température. C’est ce genre de méthodes utilisées dans le secteur de la santé pour acheter la « paix » dans les hôpitaux qui nous explose tous à la figure à travers des drames comme celui de Astou Sokhna.
Les 20 détenus arrivés à la prison de Kaolack ont entamé une grève de la faim.
Comment l’administration pénitentiaire peut-elle envoyer à Kaolack 20 détenus qui n’ont aucun parent à Kaolack ?
La prison de Kaolack compte autour de 300 détenus répartis dans 6 chambres comptant chacune autour de 80 détenus partageant une toilette sans eau.
La seule source d’eau de la prison que partagent ces 300 détenus se trouve dans la cour et n’a pas de l’eau en permanence.
Le FRAPP invite encore le président de la République à améliorer l’état de nos 37 prisons.
Le secrétariat exécutif national (SEN) du FRAPP
Dakar, le 21 avril 2022