Le prix Nobel de médecine et de physiologie a été attribué, lundi 3 octobre, au Suédois Svante Pääbo, 67 ans, pour le séquençage du génome de l’homme de Néandertal et son rôle dans l’émergence de la paléogénomique.
Grâce au séquençage d’un os retrouvé en Sibérie en 2008, le scientifique a également permis de révéler l’existence d’un autre homininé distinct et inconnu jusqu’alors, l’homme de Denisova, qui vivait dans l’actuelle Russie et en Asie.
Svante Pääbo a découvert en 2009 qu’un transfert de gènes de l’ordre de 2 % avait eu lieu entre ces hominidés disparus, comme Néandertal, et l’Homo sapiens.
Ce flux ancien de gènes vers l’homme actuel a une pertinence physiologique aujourd’hui, par exemple en affectant la façon dont notre système immunitaire réagit aux infections.
Ses travaux avaient ainsi récemment montré que les malades du Covid-19 portant un segment d’ADN de Néandertal – notamment en Europe, et plus notablement en Asie du Sud –, hérité d’un croisement avec le génome humain il y a quelque 60 000 ans, sont plus à risques de complications sévères de la maladie.
Le prix Nobel de médecine s’accompagne d’une récompense de 10 millions de couronnes (environ 920 000 euros).
Source : Le Monde