Le projet de loi d’amnistie, destiné à traiter les événements tumultueux des manifestations politiques qui ont secoué le Sénégal entre 2021 et 2024, a été soumis à l’examen de la Commission des lois de l’Assemblée nationale hier, mardi. Alors que son passage en séance plénière est programmé pour ce mercredi, les discussions entourant cette proposition législative ont déjà généré des réactions mitigées.
Le parlementaire Thierno Alassane Sall reste inflexible face à cette initiative. Selon lui, voter en faveur du projet de loi n°05/2024 portant amnistie est hors de question. Il qualifie cette loi de « deal politique visant à repousser l’élection présidentielle et à intégrer d’autres individus ».
En outre, TAS estime que cette loi « constitue une admission de l’incapacité de l’État sénégalais à remplir son devoir régalien ».
« Depuis trois ans, nous ne parvenons pas à établir les responsabilités » dans les actes de vandalisme, les décès et les blessures, déplore-t-il.
Les manifestations politiques qui ont secoué le Sénégal au cours de ces dernières années ont été le théâtre d’affrontements violents entre les forces de l’ordre et les manifestants, entraînant des pertes humaines et matérielles considérables.
Les partisans du projet de loi d’amnistie soutiennent qu’il s’agit d’une mesure nécessaire pour apaiser les tensions et favoriser la réconciliation nationale. Ils soulignent également que cette amnistie permettrait de tourner la page sur une période troublée de l’histoire du pays et de se concentrer sur l’avenir.
Cependant, les opposants au projet mettent en garde contre les dangers de l’impunité et insistent sur la nécessité d’établir la vérité et de rendre justice aux victimes des violences.
La décision finale sur le projet de loi d’amnistie reposera sur les délibérations de l’Assemblée nationale, où les arguments des partisans et des détracteurs seront examiné