Depuis l’apparition du premier cas positif au Covid-19, les préposés à la lutte à Tambacounda se sont lancés à la traque des personnes contacts, qui ont été intégralement confinées en attendant les résultats de leurs tests.
C’est une course contre le péril, qui est lancée à Tambacounda. Depuis la découverte du premier cas positif au Covid-19 dans la région vendredi dernier, le Comité régional de gestion des épidémies (Crge) semble chercher la meilleure formule pour éviter une flambée des cas dans la zone. Une telle éventualité plonge les populations dans un état d’inquiétude justifié.
En attendant, il y a 334 personnes qui sont confinées dans la région. Parmi elles, figurent 307 habitants du village de Kanehambé, où a été identifié le premier malade de la région. A Kidira, 15 personnes sont aussi placées en quarantaine. Alors que les contacts à haut risque se chiffrent à 58. «Il s’agit de gens qui ont côtoyé le premier cas confirmé de la région», souligne le gouverneur, qui annonce que les «8 personnes qui ont réussi à traverser récemment nos frontières ont été rattrapées par la patrouille à Malème Niani. Elles sont aussi mises en isolement à Koumpentoum pour 14 jours du fait qu’elles viennent de pays très touchés par la maladie». Sans oublier les 90 talibés en provenance de Rufisque et qui étaient sur le chemin de Koumpentoum. «Pour ces derniers aussi, le Comité de gestion des épidémies a décidé de les mettre en observation pendant 14 jours quand on sait qu’ils viennent de Rufisque, une localité touchée par le coronavirus, pour mieux lutter contre la propagation du virus», détaille le gouverneur de Tambacounda.
4 mesures encore prises
Evidemment, cette liste de personnes surveillées montre l’étendue de la tâche dévolue aux autorités en charge de la lutte contre la propagation du Covid-19 dans cette vaste région. Face à cette situation, Oumar Mamadou Baldé a décidé de corser les mesures préventives : il a décidé de restreindre les fréquentations des marchés. «Tous les marchés réguliers n’ouvriront dorénavant que jusqu’à 15h contrairement à l’heure anciennement retenue (17h). Mieux encore, ils seront fermés les mercredis et dimanches.» En outre, la circulation entre départements est aussi interdite. «C’est fini à partir de ce jour (hier)», précise-t-il. Quoi encore ? «Après les vélos-taxis, il n’est autorisé qu’une seule personne à bord sur les tricycles», renchérit M. Baldé.
Par ailleurs, la surveillance des frontières sera davantage accrue avec des patrouilles combinées de la police, de la gendarmerie, de la douane, des Eaux et forêts et de l’Armée pour éviter des arrivées clandestines. «Nous avons constaté que les populations utilisent des points de passage illégaux pour rallier le pays. C’est dans cette optique que des patrouilles combinées vont être appliquées pour renforcer la surveillance des frontières et surveiller tout mouvement de populations vers le pays», justifie le gouverneur, qui espère stabiliser la situation de la région.