Le président ivoirien, 78 ans, a plaisanté hier lundi lors de son discours d’investiture à Abidjan pour son troisième mandat, révélant les surnoms qu’il donnait aux treize chefs d’Etat présents pour la cérémonie
Après avoir indiqué qu’il surnommait « affectueusement » Patrice Talon du Bénin et Roch Marc Christian Kaboré du Burkina respectivement son « petit frère » et son « neveu », il a surpris les invités en assurant qu’il surnommait non moins « affectueusement » le président congolais Denis Sassou Nguesso, 77 ans, dont 36 ans au pouvoir, « l’empereur ». Il a poursuivi avec le président ghanéen Nana Akufo-Addo, réélu pour un second mandat, qualifié de « Double Excellency » parce que « Nana » veut dire « Excellence » en ashanti. Le Nigérien Mahamadou Issoufou, qui termine son second mandat, est quant à lui surnommé « l’émir du Sahel » par Alassane Ouattara, et le Togolais Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, « notre jeune doyen ». D’autres chefs d’Etat ont eu le droit aux surnoms de « frère » ou « fils ». Treize chefs d’Etat africains (Bénin, Burkina Faso, Congo-Brazzaville, Ethiopie, Ghana, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Sierra Leone, Togo) étaient présents.
Parmi les invités de marque, l’ancien président français Nicolas Sarkozy, qui avait soutenu M. Ouattara lors de la crise post-électorale de 2010-2011, a été un des plus applaudis par les invités à l’investiture.
La France, ancienne puissance coloniale, était représentée par son ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. Cette investiture s’est déroulée sans les principaux représentants de l’opposition. Elu en 2010, réélu en 2015, M. Ouattara a été élu le 31 octobre pour un troisième mandat controversé dès le premier tour avec 94,27% des voix, au terme d’un scrutin boycotté par l’opposition et marquée par des violences qui ont fait 85 morts entre août et novembre.
Infosrewmi avec Afp