Pour franchir aisément les frontières, rien ne vaut un passeport japonais – Le pays se trouve en tête du classement mondial des passeports « les plus puissants », révélé cette semaine par le cabinet anglo-saxon Henley & Partners
D’après le classement du cabinet Henley & Partners, la France parvient à se hisser en troisième place.
Pour franchir aisément les frontières, rien ne vaut un passeport japonais. Le pays se trouve en tête du classement mondial des passeports « les plus puissants », révélé cette semaine par le cabinet anglo-saxon Henley & Partners.
La nouvelle édition de ce palmarès, mis à jour régulièrement depuis 2006, montre qu’une personne en possession d’un passeport japonais peut se rendre dans 190 destinations différentes sans avoir besoin de visa, dont la Birmanie depuis ce mois-ci.
Le pays du Soleil levant est talonné par Singapour, dont le passeport permet d’entrer dans 189 pays. Les Français arrivent à la troisième place du podium (188 destinations), avec les Coréens du Sud et les Allemands. Ces derniers n’ont pas réussi à retrouver leur première place qu’ils occupaient encore en 2017.
La France a réussi à se hisser à la troisième place en obtenant, le 5 octobre dernier, une exemption de visa vers l’Ouzbékistan. Le gouvernement ouzbek a annoncé cette mesure avant la venue de son président Chavkat Mirzioïev à Paris.
Les Etats-Unis et le Royaume-Uni, avec 186 destinations accessibles sans visa, ont également perdu une place et n’ont eu accès à aucune nouvelle destination depuis le début de l’année. « Il semble de plus en plus improbable que ces deux pays reprennent la première place qu’ils occupaient conjointement en 2015 », commente le cabinet Henley & Partners.
La Russie a bénéficié d’un coup de pouce en septembre, quand Taiwan a annoncé une exemption de visa pour les ressortissants russes (valable jusqu’en juillet 2019), mais le pays est néanmoins passé de la 46e à la 47e place.
Remontée des Emirats
Il en va de même pour la Chine : les ressortissants chinois ont désormais accès à deux nouvelles juridictions (Sainte-Lucie et la Birmanie), mais le passeport chinois a perdu deux places dans le dernier classement, passant à la 71e place. Cela n’enlève rien à sa remontée fulgurante de 14 places par rapport à sa position au début de 2017.
Mais l’ascension « la plus remarquable au cours des dernières années », d’après le cabinet anglo-saxon, c’est celle des Emirats Arabes Unis, qui sont passés de la 62e place en 2006 à la 21e aujourd’hui. Les Emirats sont maintenant titulaires du passeport numéro 1 dans la région du Moyen-Orient.
L’Irak et l’Afghanistan en queue de classement
En Afrique, les seuls pays à afficher une croissance positive au cours de la dernière décennie sont les Seychelles et l’île Maurice. Ils occupent les trois premières places du classement régional avec l’Afrique du Sud, avec entre 150 et 100 destinations accessibles à leurs ressortissants.
En queue de classement, on trouve sans surprise les pays les plus pauvres, paralysés par des conflits ou des gouvernements autoritaires, comme la Corée du Nord (42 destinations), le Soudan du Sud (41), l’Erythrée (39), le Yemen (37) ou la Syrie (32).
L’Irak et l’Afghanistan continuent de se classer au dernier rang (106e) de l’indice Henley Passport, avec seulement 30 destinations accessibles à leurs citoyens.
Aucun passeport n’est assez « puissant » pour donner accès à l’ensemble des pays du monde sans visa. Pour atteindre cet objectif, précise le cabinet Henley & Partners, il faudrait cumuler au minimum 14 passeports.