Rabat d’arrêt : La guerre des mots a démarré !

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La chambre criminelle de la Cour suprême a rejeté le recours de Khalifa Sall. À présent, pour nombre d’experts en droit, le rabat d’arrêt reste la dernière cartouche qui devrait permettre à l’ex-maire de Dakar de participer à l’élection présidentielle. Et sur cette question, la bataille des mots a démarré. Si les avocats de Khalifa Sall soutiennent que le rabat d’arrêt est suspensif, ceux de l’État clament qu’il ne l’est pas. Nous vous proposons les réactions croisées de Me Baboucar Cissé et de Me Amadou Dialy Kane.

Me Baboucar Cissé (avocat de l’État): « Le rabat d’arrêt n’est pas suspensif »
« Cette décision de la Cour suprême écarte Khalifa Sall de la course (à la présidentielle) parce que c’est une décision qui est devenue maintenant définitive. On nous parle du rabat d’arrêt, mais ça n’a pas un caractère suspensif. Encore une fois, on épilogue sur ça depuis longtemps, mais ce n’est pas suspensif, parce n’étant pas un second pourvoi en cassation. Par conséquent, il n’est pas suspensif. Ils n’ont qu’à déposer un recours en rabat d’arrêt, mais cela n’empêche et n’enlève en rien  le caractère définitif de la décision qui vient d’être prise. »

Me Amadou Dialy Kane (avocat de Khalifa): « Le rabat d’arrêt est suspensif »
« Ce n’est pas ma compétence de critiquer les propos d’un confrère, surtout qui défend la partie adverse. Mais ce que je puis vous dire, c’est que Khalifa Sall n’est pas hors course. La Cour suprême ne l’a pas dit et les voies de recours restent encore ouvertes. Ce que Me Baboucar Cissé dit ne nous concerne pas. Naturellement, le rabat d’arrêt est suspensif, parce qu’en matière pénale, le recours est suspensif et le rabat est un recours pénal. Par conséquent, il doit être suspensif. »

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