Le Secretaire général de la présidence de la République, Mahammed Boun Abdallah Boun Abdallah Dionne rattrapé par le passé. Depuis sa sortie, lundi dernier sur le » probable » 3ème mandat du Chef de l’Etat Macky Sall, l’ancien Premier ministre a remis au goût du jour la réforme constitutionnelle soumis au référendum en mars 2016 et qu’il avait lui-même défendue.
En effet, sur la limitation des mandats, Mahammed Boun Abdallah Dionne a soutenu, cette semaine, que la question de la durée et du nombre de mandats est extrêmement « difficile ». » Les pays où il n’y a pas de limitation de mandats sont beaucoup plus nombreux que les pays où, au niveau de l’Exécutif, il y a des limitations. Je pose d’abord une question : est-ce que les mandats des députés sont limités dans le temps ? On peut être député pendant 50 ans », a-t-il déclaré. Avant de minimiser: « Au niveau de l’Exécutif, un autre pouvoir, pour le chef de l’Etat ou le chef de gouvernement, dans la minorité des pays, il est limité. Je ne parle pas de troisième candidature, je ne parle du Président Macky Sall, je me pose la question : est-il pertinent d’abord de limiter le nombre de mandats ? Au plan de la doctrine, il faut réfléchir. Et pourquoi ce n’est pas valable au niveau du Législatif ? », s’interroge Boun Dionne.
» Macky Sall n’est pas un pouvoiriste »
Pourtant, quelques jours avant la tenue du référendum en 2016, le chef du gourvernement à l’époque, a voulu convaincre les citoyens en ces mots: « Oui, pour un quinquennat définitivement verrouillé, renouvelable qu’une seule fois, le mandat en cours du Président Sall étant bien compris dans le décompte de 2 mandats consécutifs prévus par la révision constitutionnelle ».
Ainsi, sur les 15 points que compte la réforme constitutionnelle le chef du gouvernement avait assuré que « le nombre de mandat et le mode de scrutin sont désormais verrouillés ». Le secretaire général de la présidence d’indiquer que « ceci est la preuve que le président Macky Sall n’est pas un pouvoiriste. Il ne veut pas faire 3 mandats ».