Encore un imam tué au Nord-Kivu dans l’est de la République démocratique du Congo. Des hommes armés ont tiré sur le religieux Sheikh Jamali Moussa ce mardi 18 mai, en début de soirée. Le meurtre s’est produit à Mavivi, dans le territoire de Beni. Selon le site congorassure.com, l’homme religieux revenait d’une prière.
Alertée, l’armée congolaise s’est transportée sur les lieux mais a trouvé la victime en train de se débattre pour rester en vie. Évacué à l’hôpital de Beni, Imam Jamali Moussa succombe à ses blessures.
Son meurtre est intervenu deux semaines après celui d’un autre chef religieux influent de ce territoire en proie à une insurrection menée par un groupe qui se réclame de l’État islamique. Alors qu’il s’apprêtait à prier dans la grande mosquée de Beni, le Sheikh Aliamin a été tué à bout portant par un homme qui s’est ensuite fondu dans la nature. Comme lui, la nouvelle victime était foncièrement opposée aux méthodes de l’Alliance des forces démocratiques (ADF) affiliée à l’État islamique.
Selon nos informations, Sheikh Jamali Moussa se savait visé en raison de son hostilité aux jihadistes qui sont dans l’est congolais depuis plus d’une dizaine d’années. Même si le groupe qui s’est fait remarquer dans la communication de l’État islamique pendant le ramadan et lors de la célébration de l’« eid el fitr » n’a pas revendiqué les deux attentats, les populations locales n’ont aucun doute sur sa responsabilité.
À noter que ce deuxième meurtre a eu lieu en plein état de siège décrété par les autorités congolaises pour justement lutter contre l’insécurité qui s’est emparé de cette région. Une insécurité amplifiée par la présence des ADF qui, au nom de la religion, n’épargnent ni les militaires ni les civils.