Malgré tout le tollé suscité sur le comité des droits de l’homme qui a d’ailleurs valu à deux fonctionnaires d’être limogés, cette instance de l’Organisation des Nations Unies épingle toujours l’Etat du Sénégal pour non-respect de l’article 98 de la Constitution qui consacre la primauté des traités internationaux sur la législation interne et l’attachement du pays à ce principe. Ce comité « dit regretter “l’absence d’exemples concrets d’application du Pacte par des juridictions internes et les messages contradictoires envoyés par le Sénégal ». Ainsi, le Comité dit se référer en particulier aux réactions du Sénégal suite à ses constatations, au mois d’octobre 2018, sur l’affaire Karim Meïssa Wade, dans lesquelles il avait conclu à la violation par le Sénégal, des textes ratifiés à l’international. À cet effet, le Comité mentionne le fait que la décision du Conseil constitutionnel invalidant la candidature de Karim Wade en janvier 2019 n’ait pas tenu compte desdits constatations au motif qu’il avait été condamné.