Le président de la République est, selon certaines sources , “très déçu du travail de certains de ses ministres, surtout en cette période de crise sanitaire qui requiert l’implication pleine et entière de tous les membres du gouvernement”.
Il nous revient de nos informateurs que celui qui tient les manettes du pouvoir Exécutif envisagerait un remaniement “qui surprendra beaucoup de responsables.”
Invité à être plus explicite, une de nos sources au parfum de ce qui se trame dans les plus hautes sphères de l’Etat nous souffle que “certains d’entre eux seront perdus par leur gestion de la crise, d’autres par leur gestion tout court depuis leur nomination”.
Dans le lot de ceux qui pourraient être virés par Macky Sall, “l’on cite un monsieur comme Abdoulaye Diouf Sarr, ministre de la Santé et de l’action sociale à qui il est reproché beaucoup de choses”. Notre informateur cite à titre illustratif “la commande de médicaments et autres produits médicaux pour une valeur de 2 milliards par le biais d’un privé sans se concerter avec la Pharmacie nationale d’approvisionnement, alors que cette structure étatique venait de passer commande pour le même matériel. Ce qui fait hurler jusqu’ici de rage les syndicalistes de la boîte qui, dans un communiqué envoyé à la presse fustigent cet acte.”
“Des partenaires sociaux de la Pharmacie nationale d’approvisionnement apprennent, à travers la presse, la réception d’une commande de deux milliards (2 000 000 000 FCFA) de francs CFA par le ministère de la Santé et de l’Action sociale. Une commande nébuleuse auprès d’une personne jamais connue dans le matériel médical au Sénégal (…) Notre surprise est d’autant plus grande que la Direction de l’administration générale et de l’équipement (Dage) du ministère a commandé les produits sans aucune harmonisation avec la Pna qui, a déjà lancé une commande pour ces mêmes produits (masques, charlottes, thermo flashs, Epi, gants etc.) sur instruction du ministère de la santé”. Le communiqué des syndicalistes de la Pharmacie nationale d’approvisionnement est très clair, qui se désole de cette manière fort curieuse de leur ministère de faire dans la nébuleuse, et de priver la Pharmacie nationale, structure étatique, de revenus supplémentaires, au moment où ces mêmes syndicalistes se plaignent que leur boîte a perdu plusieurs milliards et menace même de se débarrasser d’un bon nombre de ses employés. Diouf Sarr donc, pourrait faire les frais de sa gestion catastrophique du Covid 19, y compris sa communication désastreuse dénoncée par une bonne partie des intellectuels et de la société civile.
Amadou Makhtar Cissé dit Matar, pourrait lui aussi avoir une surprise désagréable. Pour sa part, le ministre du Pétrole ne sera pas une victime de Covid 19 mais plutôt de la nébuleuse qui entoure le contrat avec Akilee et qui fait jaser depuis quelques semaines. En guerre contre son successeur à la tête de la Senelec, Matar Cissé tenterait de prendre le contrôle total de la société d’électricité en prenant des actes de gestion à la place du Directeur général dont c’est le rôle. Qui plus est, son passage à la Senelec n’aura pas été des plus heureux et, comme ministre, c’est bien lui qui a procédé à la hausse des prix de l’électricité de manière unilatérale. De plus, il a fui sa base politique de Dagana à laquelle Macky tient comme à la prunelle de ses yeux.
Il y a aussi Abdoulaye Daouda Diallo qui, depuis qu’il a été réaffecté au département des Finances “attire la colère des fournisseur”s.
“En plus d’avoir mis à genoux l’économie nationale, il est aussi en train d’étouffer les fournisseurs qu’il fait courir inutilement et trop longtemps avant de songer à payer leurs prestations. Nombre d’entre eux sont pris à la gorge par les banques alors qu’ils peuvent payer leurs dettes mais, leurs décomptes tardent à être régularisés par le ministère du budget qui fait du dilatoire. Certains fournisseurs risquent de mettre la clé sous le paillasson et, en cette période de crise Covid 19 ce serait la catastrophe pour beaucoup de familles” fulmine notre source .
Bref, si Macky Sall tient compte de tous ces impairs, nos “trois amis” pourraient se retrouver au chômage ou, à le moins seront réaffectés à d’autres postes bien moins prestigieux. Bien sûr qu’ils ne seront pas les seuls à changer de ministère ou à être virés purement et simplement mais, pour l’heure ce sont leurs noms qui circulent le plus aux alentours de la Présidence de la République.
Les prochains jours nous édifieront bien