L’Etat du Sénégal n’a rien à se reprocher après le renvoi du procès de Lamine Diack en France, du fait de l’envoi tardif des actes d’enquêtes demandés par les juges d’instruction en 2016 et auxquels Dakar a répond très récemment. Le Témoin quotidien, qui revient sur les réactions nées de ce renvoi, prête ses colonnes au Garde des Sceaux qui se lave à grande eau dans cette affaire, affirmant avoir joué sa partition.
« Je suis avocat de profession et dans 99,9% des affaires comme celle-là, la première audience n’est jamais retenue parce que ça demande la mise à niveau de toutes les parties », précise d’emblée Malick Sall. Pour ce qui est du Sénégal, ajoute-t-il, « L’entraide judiciaire avait été exécutée, nous avons transmis tout le dossier par le canal de l’ambassade de France. Il y a eu un retard, quelque part, mais ça n’a pas été à notre niveau », botte-t-il en touche.
Mieux, « J’ai personnellement signé le courrier de transmission du dossier et cela depuis au moins trois mois », a-t-il encore soutenu, saluant au passage la réactivité du juge d’instruction, de la direction des affaires criminelles entre autres parties prenantes dans ce dossier.