Save the children se met au chevet des personnes vulnérables. L’Ong a commencé hier à distribuer une aide financière à 3 727 ménages vulnérables des départements de Malem Hodar, Mbirkilane et Kaffrine. Il s’agit là d’une réponse au déficit alimentaire résultant de l’arrivée tardive de l’hivernage l’année dernière. Cette intervention précoce contribuera, selon l’Ong, à alléger la souffrance des ménages affectés, en leur évitant de développer des stratégies d’adaptation négatives telles que retirer leurs enfants de l’école, consommer les semences au lieu de les conserver, migrer ou vendre leurs actifs productifs.
L’initiative s’inscrit dans un partenariat entre la Mutuelle panafricaine de gestion de risques (Arc) et des membres du réseau Start network, à savoir Catholic relief services, Action contre la faim, Oxfam, Plan international, World vision et Save the children, qui agissent ensemble aux côtés du gouvernement sénégalais en amont de la période de soudure. Ainsi, plus de 200 mille personnes recevront de l’aide consistant à des transferts monétaires d’un montant de 5 000 francs Cfa par personne par ménage (avec un plafond de 40 mille francs Cfa), la distribution de farine et des séances de sensibilisation sur la nutrition et les règles d’hygiène et de démonstrations culinaires.
«Le réseau Start network a élaboré ce programme, car il estime qu’un financement préventif des catastrophes pourrait révolutionner le secteur humanitaire et permettre une nouvelle façon de se préparer aux crises, contribuant ainsi à bâtir des communautés plus résilientes», a expliqué Mamadou Sow, coordonnateur du projet pour Save the children, dans un communiqué.
D’après l’Enquête démographique et de santé continue 2017, Kaffrine figure au troisième rang des cinq régions ayant un taux de prévalence de Malnutrition aiguë globale (Mag) le plus élevé du pays (10%), avec des disparités significatives selon le sexe et l’âge. «Ces taux sont respectivement de 10,6% chez les garçons de 6-59 mois contre 9,3% chez les filles. Le contexte actuel, marqué par la pandémie de Covid-19, aggravera les vulnérabilités existantes, notamment en matière de sécurité alimentaire et de nutrition», alerte M. Sow.
Selon le communiqué, les projets mis en œuvre par les six Ong ci-dessus, d’une valeur de 10,6 millions de dollars américains, ont été financés grâce à une police d’assurance «paramétrique» émise par la Mutuelle panafricaine de gestion des risques qui repose sur des facteurs de déclenchement scientifiques convenus à l’avance.
La même source indique que cette somme fait partie du versement de 23,1 millions de dollars américains effectué au gouvernement du Sénégal et à Start network en novembre dernier pour apporter un soutien précoce aux personnes touchées par la sécheresse pendant la saison agricole 2019.
«Le versement de 23,1 millions de dollars américains au Sénégal et à Start network par la Mutuelle panafricaine de gestion de risques continue d’être une étape importante dans notre travail. Il n’aurait pas pu arriver à un meilleur moment. Nous sommes heureux que la population sénégalaise affectée reçoive cette aide nécessaire non seulement pour faire face à la sécheresse, mais aussi pour s’adapter aux menaces croissantes imposées par les contraintes économiques et sociales de Covid-19», a dit Mohamed Beavogui, directeur général de l’Agence Arc.
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