Philip Caldwell, l’une des sources du documentaire de la BBC sur le « scandale à 10 millions de dollars », a fait des révélations sur son ancien collaborateur, Frank Timis, qui auraient fait de Aliou Sall, jeune frère du président sénégalais, l’une des principales victimes collatérales, rapporte le quotidien « L’Observateur ».
Dans un texte publié par « la lettre du continent », intitulé : +les coulisses de l’affaire Aliou Sall+, il est dit qu’à l’origine des révélations sur les avantages concédés à Frank Timis dans l’offshore sénégalais, se trouve un conflit entre l’homme d’affaire et son gestionnaire de fortune, Philip Caldwell.
C’est donc l’affaire d’un règlement de compte entre deux collaborateurs que Aliou Sall, s’est trouvé, selon le journal. En 2017, inquiet des perspectives du Brexit, Frank Timis a souhaité rapatrier sa fortune en Suisse, où Caldwell dispose également de bureaux. C’est la que les problèmes entre les deux hommes commencent.
L’opération qualifiée de « complexe » par le journal, s’est avérée extrêmement couteuse, au grand dam du sulfureux milliardaire australo-roumain, qui a alors rompu brutalement avec son gestionnaire de fortune. Les conditions de la séparation sont négociés à l’amiable et en secret.
Frank Timis s’engage à ne porter plainte contre Philip Caldwell, en échange de la restitution par ce dernier de toutes les parts qu’il détient dans les multiples sociétés de l’homme d’affaires. Cette fois-ci, les conditions posées par Timis n’arrangent pas Caldwel.
Un an plus tard, Philip Caldwell témoigne contre son ancien client devant les caméras de la BBC. A la suite de la diffusion de ce reportage, Timis porte plainte contre son ancien gestionnaire de fortune. Les révélations de Philip Caldwell ont entrainé la démission forcée de Aliou Sall de la direction générale de la Caisse des dépôts et de consignations.
Cela a aussi suscité l’ouverture d’une enquête du Tribunal de grande instance de Dakar confiée par le Procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye. Aujourd’hui c’est X qui est dans le viseur du Procureur.