Vingt mandats ne procurent guère que cent ans de pouvoir au Sénégal. Celui de Pharaon dura des milliers d’années. Il a suffi d’un ordre de Dieu (SWT) aux eaux ; Pharaon périt et Moussa fut sauvé, avec lui ceux qui croyaient.
« Koun fa yakoun ». Tout ce qui est, est œuvre du Tout Puissant (SWT), en satisfactions comme en douleurs pour l’humanité. Lui seul sait pourquoi, quand et comment. Gardons-nous donc de prendre à notre compte les futurs qui se réalisent lorsque leurs issues pourraient nous surprendre. Car Dieu (SWT) est incertitude.
Par contre soignons nos relations avec nos contemporains. Laissons au moins leur honneur à ceux qui perdent, en particulier lorsque le combat a été inégal par l’usage de la force, par le non respect des règles, l’absence d’éthique et la corruption massive.
La paix n’est pas à mettre au crédit de ceux qui ont créé les conditions d’une explosion qu’ils auraient préférée à une non réélection. Elle est largement due à ceux qui ont préféré subir une « violence électorale » dans la durée plutôt que la remettre en cause. Fort heureusement de nombreux Sénégalais le reconnaissent ; certaines grandes figures ont magnifié cette attitude comme la plus illustre des victoires.
Évitons aussi de chanter trop tôt victoire, surtout lorsque sans gloire. Souvenons nous également que celle politique ne vient pas avec l’élection. Elle s’apprécie à la fin de mandat par son exécution conforme et l’amélioration des conditions de vie de ses concitoyens.
Prions plutôt pour le mieux être des Sénégalais à bâtir sur les cinq prochaines années. Amen.
Abdoul Mbaye
Président de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail
Dakar le 18 mars 2019