RÉVÉLATIONS : « QUAND DES TERRORISTES ÉTAIENT DE PASSAGE AU SÉNÉGAL LORS DU SOMMET DE L’OCI »

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Le maire de Ziguinchor, Abdoulaye Baldé, fait de graves révélations sur la présence de cellules terroristes au Sénégal. « J’ai entendu certains dire qu’il n’y a pas de cellules au Sénégal. Bien sûr, il y a de cellules dormantes au Sénégal et qui existent depuis trente (30) ans, qui, fort heureusement sont bien surveillées », a-t-il rectifié, s’exprimant en marge de la présentation du livre du journaliste Mouth Bane sur « Le crime organisé dans le Sahel ».

L’ancien ministre des Forces armées sous le règne du président Wade de poursuivre : « C’est vrai qu’il faut utiliser l’internet pour surveiller les cellules mais il faut aussi des hommes puisqu’il faut un homme pour commander la machine. » Pour étayer ses propos repris par L’As, Abdoulaye Baldé cite des cas précis : « Quand il s’est agi d’organiser le sommet de l’OCI (Organisation de la conférence islamique), il y avait une attaque terroriste en Mauritanie et ils sont venus au Sénégal. Nous les avons suivis depuis Rosso Mauritanie. Nous avions utilisé l’internet pour les localiser parce qu’ils utilisaient le téléphone et ils ont changé de puces dès qu’ils sont entrés au Sénégal. L’intervention de Rosso ne nous a pas permis de les arrêter. Ils sont arrivés à Dakar où ils ont séjourné pendant quelques jours. » Il ajoute qu’il était risqué de les arrêter à Dakar. « On était à quelques jours du sommet de l’OCI et s’ils étaient arrêtés à Dakar, c’en était fini pour le sommet. Donc, on les a surveillés et ils sont allés à Kaolack, à Ziguinchor avant de rentrer à Bissau où on les a arrêtés. Donc, il faut combiner l’utilisation de l’Internet et la formation des hommes. »

La jonction des trois (3) frontières entre le Sénégal, le Mali et la Mauritanie constitue « une zone de passage de terroristes qui utilisaient déjà des téléphones satellitaires alors que nous avions des moyens rudimentaires pour les écouter », appuie-t-il, soulignant que les pays sont confrontés à des problèmes de moyens, de formation des hommes, d’organisation, de renseignement et d’interconnexion des forces de défense.

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