Des mouvements renforcent l’opposition. « Y’en a marre », les Forces démocratiques du Sénégal (FDS) et le Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine /France dégage (FRAPP) expriment leur désaccord contre le projet de suppression du poste de Premier ministre et la révision constitutionnelle. Décidés à barrer la route auxdites réformes, ces mouvements sonnent la mobilisation. A en croire Babacar Diop et Cie, « il est hors de question de laisser passer ce projet de révision constitutionnelle visant la suppression du poste de Premier ministre. » Ainsi, ils appellent à une mobilisation pour « faire barrage à ce projet de renforcement des pouvoirs d’un président de la République aux pouvoirs déjà monarchiques. »
« Avec les problèmes internes au parti présidentiel, la tenue en 2022 des prochaines élections législatives pourrait confirmer la minorité du Président Macky et donc l’obliger à une cohabitation avec un Premier ministre issu des rangs de l’opposition », soupçonnent-ils. Avant de marteler : « Nous, (FDS), ’’Y’en a marre’’ et FRAPP/France dégage, exprimons notre désaccord face à ce projet d’hyper-présidentialisation qui réduit la souveraineté populaire. Nous sommes donc ouverts à l’édification d’un large front pour contrer cette initiative liberticide »
Aussi, ils invitent les députés à « se battre contre cette tentative démocraticide au sein de l’Assemblée nationale. » Selon leur plan de guerre, le premier acte pourrait être le dépôt d’une motion de censure par un dixième des députés. Babacar Diop, Thiat et Cie ont fait face à la presse, hier.
Déjà, dans un communiqué rendu public hier, jeudi, 25 avril, les quatre (4) malheureux candidats de la présidentielle du 24 février 2019, Me Madické Niang, Idrissa Seck, Ousmane Sonko et Issa Sall, ont affiché leur désaccord, estimant que le chef de l’Etat, Macky Sall, devrait consulter le peuple par voie référendaire pour la révision de la Constitution.