Un projet de loi devait rendre obligatoire le passe sanitaire dans tout le pays. Il devait être voté en décembre et appliqué dès février. Finalement, le porte-parole du Kremlin a annoncé ce lundi matin 13 décembre qu’il est retiré. Selon un sondage du centre indépendant Levada, plus des trois quarts des Russes était opposé au projet. Le passe sanitaire, 85 régions russes l’ont déjà mis en place, mais à géométrie variable. Dans la capitale Moscou, les QR code sont requis uniquement pour les événements publics de plus de 500 personnes comme les musées, les théâtres et les cinémas.
Au Tatarstan, dans le centre du pays en revanche, c’est une obligation pour les transports publics. Plus de 1000 personnes ont été refusées des bus urbains dès le premier jour de l’application le 22 novembre.
Rejet des mesures et vaccination qui plafonne
Les restrictions sanitaires suscitent régulièrement des manifestations dans tout le pays. C’était encore le cas dimanche à Novossibirsk ou à Iekaterinbourg, deux villes proche du Kazakhstan. L’autre raison qui a fait pencher la balance en faveur de ce retrait du projet de loi, c’est l’économie. Tout le secteur du transport déjà très atteint évoquait de lourdes pertes à venir si la loi passait.
Enfin, si le taux de vaccinés plafonne toujours – seulement 40% des Russes le sont – le rejet diminue : 36% de la population y est aujourd’hui opposée contre 50% en septembre et 61% en avril.
Le président Vladimir Poutine a déclaré à plusieurs reprises son opposition à la vaccination obligatoire pour tous. La plupart des régions ont mis en place des règles de vaccination obligatoire pour les travailleurs de certains secteurs de l’économie, tels que les services et l’éducation, ainsi que pour les retraités.
RFI