Sadio Mané : « J’ai écouté Diouf, mais je n’aime pas… »

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Les choses semblent claires pour Sadio Mané : El Hadji Diouf a beau lui suggérer de s’affirmer, de se mettre en avant, l’attaquant de Liverpool continuera de rester discret, humble et effacé. C’est une ligne de vie qu’il n’est pas près d’abandonner, pas même pour le bonheur de son idole.

« J’ai souvent parlé avec lui et il m’a poussé à m’affirmer. Je l’ai écouté et j’ai pris le positif dans ce qu’il m’a dit, confie Mané dans un entretien avec L’Équipe. Mais je n’aime pas être sur le devant de la scène. Je crois qu’il faut accepter les gens comme ils sont, avec leurs qualités et leurs défauts. Je n’ai pas un énorme ego. »

Dans un monde où l’égotisme est une « qualité » répandue, cette posture en retrait ne risque-t-elle pas de constituer un frein à sa réussite ?

Sadio Mané répond par la négative. Il signale que cette humilité « ne (l)’empêche pas d’être très ambitieux ». Et qu’il a « compris que, pour atteindre le haut niveau, il faut sacrifier beaucoup de choses et être pointilleux sur tout ce qui concerne la nourriture, le repos, la discipline ».

Mais pour trouver les racines du caractère de Mané, il faut plonger dans son enfance, au village. En Casamance.

« C’est quelque chose de normal pour moi, indique-t-il. Je viens d’un petit village ( Bambali, au sud du Sénégal). Mon père était l’imam du village et il est mort quand j’avais onze ans, j’ai été ensuite élevé par ma mère, mon oncle et ma grand- mère. Dans ma jeunesse, j’allais travailler dans des champs où on cultive du riz et de l’arachide. Et je continue de le faire quand j’y retourne chaque été… »

Sadio Mané ajoute : « Au village, l’humilité est une valeur importante : on ne se la raconte pas et on écoute les anciens quand ils parlent, c’est comme ça. »

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