C’est un document de 55 pages, annexes comprises. Dans ce mémorandum, le M2D dit vouloir « rétablir la vérité » et « restituer les faits ». Après plusieurs jours d’émeutes sanglantes, le mouvement avait suspendu ses appels à manifester, après une médiation du khalife général des Mourides. Mais il estime aujourd’hui que ses revendications n’ont pas été satisfaites.
Ousmane Sonko, présent dans la salle, ne s’est pas exprimé. L’opposant est libre, mais sous contrôle judiciaire. Le Mouvement de défense de la démocratie réclame un procès dans les meilleurs délais. « Le M2D exige que l’affaire Ousmane Sonko fasse l’objet d’un traitement judiciaire rapide, diligent, impartial et honnête. On verra tout de suite que tout ceci n’était qu’un tissu de montages », clame Cheikh Tidiane Dièye.
Le gouvernement avait annoncé, le 8 avril dernier, une « commission d’enquête indépendante » sur les manifestations de mars. « Depuis, aucun acte n’a été posé, nous n’avons pas été approchés et nous n’y croyons pas », conclut le coordonnateur du M2D.