Série de manifestations violentes : l’Etat accuse Ousmane Sonko

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A la suite du point du ministre des Forces Armées sur les évènements violents en mars dernier, l’Etat du Sénégal a divulgué un mémorandum qui met en cause le leader du Parti Pastef, Ousmane Sonko.

« À plusieurs reprises, Sonko avait déclaré qu’il ne répondrait pas au juge avant de se raviser et accepter enfin de déférer à la convocation sur incitation dit-il, de son marabout et autres intervenants. C’est alors que sur le chemin du Tribunal, il a orchestré tout un stratagème, mobilisant ses sympathisants », lit-on dans le mémorandum.

Qui ajoute : « Son jeu ne consistait ni plus, ni moins qu’à organiser un dilatoire public pour ne pas se rendre devant le juge ou, à tout le moins, y aller sous ses propres conditions. Bien évidemment, ce qu’il recherchait n’était autre que de provoquer un attroupement, soulever des troubles ou pire encore, lancer un appel à une résistance populaire devant empêcher sa comparution. Ainsi, en violation de la loi et enfreignant toutes les règles interdisant les rassemblements et autres attroupements du fait de l’État d’urgence sanitaire décrété alors à cause de la pandémie du Covid 19, Sonko et sa garde rapprochée ont résisté aux injonctions des forces de l’ordre troublant ainsi gravement l’ordre public et installant la violence dans certains quartiers de Dakar ».

D’après l’Etat, Ousmane Sonko est le seul citoyen sénégalais qui, se considérant au-dessus de la loi, s’arroge le droit absolu de refuser de répondre à la justice. « Son exercice de justification devant la presse et ses militants, s’est vite transformé en réquisitoire contre des autorités de l’Etat, notamment le Président de la République, le Ministre de la Justice, le Ministre de l’Intérieur et le Procureur de la République, qui seraient tous, selon lui, impliqués, dans ce qu’il appelle « un complot politique ».

Selon l’Etat, Ousmane Sonko s’est alors présenté comme un « persécuté » en tant qu’opposant du pouvoir et du système en place, pour justifier son refus de déférer à la convocation de la section de Recherches tant que son immunité parlementaire n’était pas levée. Tirant les conséquences éventuelles de ce refus, il a demandé à ses partisans « de se mobiliser et de résister par tous les moyens si l’Etat décidait de le cueillir de force ».

« Il a jeté ainsi le discrédit sur la Justice et affiché une volonté manifeste de dénaturer le fond d’une aff­aire privée qu’il cherche, depuis le début, à transférer sur le terrain politique. D’ailleurs, toute la liturgie qu’il a développée durant ces différentes sorties n’avait pour seul objectif que de convaincre ses partisans et sympathisants de la réalité d’un complot contre sa personne. Et c’est prétextant ce complot qu’il a réitéré son refus de déférer à la convocation des enquêteurs, même en cas de levée de son immunité parlementaire, alléguant, cette fois-ci, des irrégularités dans la procédure parlementaire »,mentionne-t-on dans le mémorandum.

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