Seydou Guèye, Coordonnateur de la communication de la Présidence: «Il est plus facile de changer le visage d’un pays que celui d’un détracteur»
Seydou Guèye monte en première ligne pour défendre le bilan du Président Macky Sall, à l’occasion du 10e anniversaire de sa victoire mémorable à la Présidentielle de 2012, contre Me Abdoulaye Wade. Le porte-parole et coordonnateur de la communication de la présidence de la République, estime que « ces 10 ans sont révélateurs de la viabilité du projet économique articulé autour du Plan Sénégal Emergent ». Entretien accordé à « Vox Populi ».
25 mars 2012-25 mars 2022, 10 ans que le Président Macky Sall battait au deuxième tour de la présidentielle, le Président Abdoulaye Wade pour accéder au pouvoir. Que retenez-vous de ces 10 ans sur le plan politique, économique social et diplomatique ?
Une date symbole d’une véritable alternative politique, tant du point du contenu programmatique, que de la méthode, avec au coeur de sa nouvelle politique, une ambition transformatrice consignée dans le « Yonu yokkute ». Cette victoire a été la consécration d’un refus intelligent et d’une ingénierie politique, qui forcent l’admiration chez le Président Macky Sall, car sa rupture avec le PDS n’était pas motivée par une posture d’orgueil personnel, mais par la conviction qu’un autre Sénégal était possible.
Et à l’épreuve du pouvoir, il s’est imposé par un charisme débordant, qui force l’admiration chez ses partisans. Simplement parce que le Président Sall est incontestablement un leader engagé, porteur d’une vision, un vrai démocrate et un rassembleur, qui sait partager le pouvoir avec ses alliés et s’ouvrir à son opposition par le dialogue inclusif, au nom de l’intérêt de tous les Sénégalais.
Le Président Macky Sall a surtout une légitimité politique portée par un parti, l’APR, et une coalition gagnante – Benno Bokk Yakaar – qui s’est révélée victorieuse dans toutes les compétitions électorales. L’hégémonie de sa majorité politique ne s’est pas effritée. Bien au contraire, elle s’est consolidée, avec comme déterminant, sa brillante réélection dès le premier tour lors de la Présidentielle de 2019, avec 58,26% des suffrages.
Vous avez parlé de l’homme, mais que retenir de son action à la tête du pays?
Les 10 années de pouvoir du Président Macky Sall, c’est d’abord la stabilité politique dans le respect des libertés démocratiques dans la compétition électorale, sans aucun parti-pris militant. Mais aussi des avancées démocratiques incontestables, avec les révisions constitutionnelles qui ont permis de sédimenter notre ancrage démocratique et la pacification de notre espace politique, malgré l’adversité d’une classe politique vindicative.
Par ailleurs, ces 10 ans sont révélateurs de la viabilité de son projet économique articulé autour du Plan Sénégal Emergent (PSE), qui s’inscrit dans le prolongement du « Yoonu Yokkute ». Unique référentiel des politiques publiques, le Plan Sénégal Emergent (PSE) a permis dans sa première phase (2014-2018), d’asseoir les bases d’une croissance à la fois forte, vigoureuse et soutenue, d’au-moins 6% par an. Une nouveauté dans l’espace communautaire et un modèle à l’échelle de l’Afrique subsaharienne. Malgré la survenue de la pandémie liée à la Covid-19, le Sénégal a su résister à la récession économique, au moment où certaines économies se sont affaissées.
Un privilège qui découle de la solidité de ses agrégats économiques, mais aussi et surtout, de la pertinence de sa feuille de route pour atteindre l’émergence à l’horizon 2035. Et une des batailles clés remportée par le Président Macky Sall, a porté sur l’impressionnant Plan de résilience économique et sociale, doté d’une enveloppe de 1000 milliards FCfa, qui a permis d’amoindrir les chocs imposés par le coronavirus. Et l’espoir réside dans le Plan d’Actions Prioritaires ajusté et accéléré (PAP2a), qui a permis de renouer en 2022, avec le cycle de croissance, avec comme objectif, à partir de 2023, un taux à deux chiffres.
Sur le plan diplomatique, la présidence de l’Union africaine n’est que l’aboutissement d’un repositionnement stratégique dans la géopolitique mondiale, l’affirmation d’un leadership incontestable dans les instances dirigeantes du monde et l’engagement panafricain, même dans l’expérimentation de son modèle de développement. Depuis l’organisation du sommet de la Francophonie en 2014, jusqu’au Forum mondial de l’Eau, la carte diplomatique du Président Macky Sall s’est renforcée (G7, G20, Compact with Africa, Ticad, entre autres).
Et l’illustration la plus parfaite, réside dans la diversification de nos partenaires au développement : Chine, Turquie, Inde, entre autres. Mais le véritable marqueur de la gouvernance du Président Macky Sall, demeure le chantier social qu’il a ouvert, pour gommer les déséquilibres et restaurer l’équité dans ses composantes sociales, territoriales et financières.
C’est là toute la pertinence du PUDC, du PUMA, de Promovilles, des Bourses de sécurité familiale, de la CMU, qui sont des réponses adaptées et de puissants leviers de promotion de la dignité humaine. Il s’y ajoute les programmes de renouveau infrastructurel qui ont donné le TER et le BRT, les autoroutes et les boucles routières ; la relance de l’industrialisation avec le Parc industriel intégré de Diamniadio ; l’inclusion sociale avec les accès universels aux services sociaux de base ; l’inclusion financière avec le modèle à la fois innovant et opérant de la DER/FJ, entre autres.
Ou encore le programme d’insertion et d’emploi des jeunes «Xeyu Ndaw gn» qui devra mobiliser sur trois ans, 450 milliards FCfa.
Qu’est-ce qui vous a plus marqué durant cette période ?
Cette dynamique de transformation de notre pays à tous les niveaux et la rapidité du processus. Qui l’aurait cru ? Mettre en service 4 hôpitaux de standard international dans la même année, construire le stade Abdoulaye Wade, se rendre à Touba en moins d’une heure trente, voyager par le TER, tout en s’occupant des Sénégalais et en améliorant sensiblement leur cadre et conditions de vie.
Ma conviction est qu’il est plus facile de changer le visage d’un pays que le regard d’un détracteur. Ce que je retiens surtout, c’est là où il y a une vision, une volonté et une voie, il y a des resultats. Et le Président Sall a une pensée tournée vers l’action et, est capable d’anticipation. Et cela semble participer des attributs de son leadership salué de par le monde.
Quelles sont maintenant les perspectives ?
Le Président Macky Sall a marqué son projet politique du sceau de l’émergence. Grâce au processus de transformation structurelle de notre économique, pour faire du Sénégal, un Etat de droit viable et solidaire, demain sera meilleur qu’aujourd’hui. D’autant que, sous le Président Macky Sall, le Sénégal sera un pays producteur de pétrole et de gaz à partir de 2023.
Des perspectives qui viennent changer positivement les prévisions les plus optimistes. Car les ressources issues de l’exploitation des ressources naturelles viendront financer le développement économique et social. Mais l’innovation chez le Président Macky Sall, réside dans la création d’un fonds destiné aux générations futures.
Car il a fait le choix d’inscrire dans la Constitution, que les ressources naturelles appartiennent au peuple. A juste titre, puisqu’il a placé son quinquennat sous le signe de la prévoyance… Une philosophie d’action qui place les perspectives socio-économiques, au début et à la fin de son projet de société.
La consolidation de l’Etat de droit sera encore plus manifeste et nos objectifs de développement plus précis, pour prendre en charge les urgences sociales dans l’intérêt exclusif de nos concitoyens ; le Sénégal de tous, le Sénégal pour tous.
Vox populi